Suite à la parution de ma contribution parue sur Algérie1, sur les perspectives de l’industrie minière dont Ghar Djebilet, j’ai reçu de nombreuses correspondances d’anciens hauts responsables au niveau des secteurs Sonarem/Sonatrach dont je n’ai pas souvenir personnellement, dont certains selon leurs curriculum vitae, sont malheureusement experts auprès d’organisations et de sociétés internationales et qui ont requis l’anonymat. Ci-joint une synthèse de leurs correspondances, utiles pour le gouvernement et nos aimables lecteurs
Synthèse des correspondances reçues entre le 24/26/07/2016
1.- Concernant le dossier Ghar Djebilet pour la partie infrastructures, il avait été réalisé en 1970 déjà les études suivantes : levé photogrammétrique et topographique du tracé de la voie ferrée, étude des sols, recherche de fondant calcaire pour les deux projets Ghar Djebilet et sidérurgie la Macta, recherche d’eau dans la région de Tindouf-Ghar Djebilet. Les deux principaux animateurs de ce projet à SONAREM, allah yarehamehoume, MMr Hamaïdia et Fellak.
2.-Une convention algéro-marocaine ( la copie étant disponible ) du tout début des années 70 prévoyait une prise en charge commune de ce projet avec comme site de dégagement maritime du minerai à Tarfaya au sud du Maroc. Cette convention s’est concrétisée par la création d’une société commune dont Mr Hamaïdia en a été le premier DG.
3.-Le gisement d’Abdelaziz Mecheri (200-250km au NE de Ghar Djebilet) a été découvert par la Division Recherche/SONAREM en 1974 suite au levé aéromagnétique du pays. Ce gisement par la présence d’un corps de minerai riche à magnétite vient améliorer grandement les quantités et la qualité des minerais.
4.-Au début des années 90, c’était Ferphos sous la direction de Mr Benslimane qui tentait de raviver mais en vain ce projet et n’oublions pas les essais technologiques de réduction direct tout à fait concluant de DRA/SIDER au début des années 90 (un atelier a été organisé à Annaba), un rapport a été remis au fond de participation (resté sourd) de l’époque par Ferphos. Les décennies ont passé, ‘’cette histoire’’, qui a coûté des montants d’investissement de plusieurs centaines de millions de dinars de l’époque, est passé aux oubliettes.
5.-Les responsables sont décédés, les rapports et archives de toutes les études faites ont été ignorés et récemment on nous parle de nouvelles études à coup de milliards de centimes. A-t-on tenu compte de tous nos travaux ou cherché à les exhumer ? Début des années 2000, ces archives étaient disponibles dans les caves de Bouakouir et du Colisée à Alger. Que de perte de temps et d’argent posant la problématique du management et des qualifications et compétences à conduire un tel projet qui ont été des collaborateurs de ces anciens responsables.
6.- Cela concerne également d’autres segments Mines : si le gouvernement fait un audit sérieux sur l’exploitation des gisements d’or de Tirek et Amesmessa (Est du Hoggar), combien d’anomalies, il constaterait. Par ailleurs, nous attirons votre attention que cela a été une bonne chose de rattacher les Mines à l'Industrie comme vous l'avez souvent suggéré, mais cela a été une erreur organisationnelle d’avoir rattaché la pétrochimie au Ministère de l’Industrie.
7.-Pour des raisons de management stratégique, de son expérience, (la pétrochimie a été lancée vers les années 1970) de son savoir faire, de ses réseaux internationaux du fait de l’internationalisation de cette filière, seule Sonatrach, en partenariat, dans la conjoncture actuelle, peut dynamiser ce secteur. Il serait souhaitable à nouveau de rattacher cette filière au Ministère de l'Energie, pour plus de cohérence et d’efficacité, le Ministère de l'Industrie ayant fort à faire dans d'autres pour redresser certains segments stratégiques.
Nous lisons vos écrits, les apprécions et vous vouons un respect particulier comme compétence et comme patriote.
Respectueusement
signé de hauts ex cadres supérieurs
SONAREM/ SONATRACH
PS- Conforme aux écrits transmis avec un dossier volumineux sur la situation et les perspectives de l’industrie minière mondiale 2020/2030 et comment développer certaines filières en Algérie. Je partage l’avis de ces éminents experts qu’il faille rattacher la pétrochimie au Ministère de l’Energie/Sonatrach.