La décision du président de la république de déclarer lejour de l’An Amazigh, Yennayer, qui coïncide avec le 12 janvier de chaqueannée, comme journée payée et chômée, a ravi tous les Algériens qui attendaientdepuis des décennies, la reconnaissance de cet important élément de notreidentité.

La classe politique, les acteurs associatifs et lesanimateurs du mouvement culturels sont unanimes à souligner le caractère historiquede la décision du président qui aura, ainsi, mis définitivement à l’abri del’exploitation politicienne la revendication amazighe.

Au-delà du fait que ce soit la réparation d’une injusticehistorique, la reconnaissance de Yennayer va, à coup sûr, cimenter l’unionnationale qui n’a plus besoin de division en ces temps troubles à nosfrontières.

Dans la même veine, la consécration pleine et entière de ladimension Amazigh en tant que fondement de l’identité algérienne à côté del’arabité et l’islamité, est de nature à couper l’herbe sous les pieds decertains aventuriers qui nagent en eaux troubles.

Le président de la République a compris qu’il n’était plusquestion d’attendre, face à la menace que font peser certains sur l’uniténationale alors même que le pays est cerné de périls diffus. «Cette mesurecomme toutes celles déjà prises au profit de notre identité nationale dans satriple composante islamique, arabe et amazighe, confortera l'unité et lastabilité nationales, alors que des défis multiples internes et régionaux nousinterpellent», a souligné en effet le Président de la république.

Ainsi, et par doses homéopathiques, les pouvoirs publics sesont convaincus qu’il n’y avait plus d’autres solutions possibles et que ledéni identitaire entretenu depuis l’indépendance de l’Algérie ne pouvait plusdurer, au risque de provoquer de graves dérapages, dont l’Algérie se passeraitvolontiers.

C’est donc une sage décision saluée par tout le monde ;même si des poches de résistance vont continuer à subsister en se drapant desulfureuses valeurs venues d’ailleurs. Mais le peuple Algérien qui a déjàadopté et fêté Yennayer depuis de longues années saura faire barrage à cetteminorité, habituée à voir le mal partout et à cultiver la suspicion.

Sur un autre plan, l’ordre donné par le président de la Républiqueau gouvernement de préparer la loi organique devant donner une base juridique àl’académie de la langue amazighe, confirme également cette volonté de creverl’abcès qui longtemps pollué l’ambiance en Algérie.

Désormais Tamazight est entre de bonnes mains, qui saurontla promouvoir et lui donner les moyens et les instruments de son rayonnement.Le reste, tout le reste n’est que verbiage d’agitateurs endurcis qui font feude tout bois.