Le prochain congrès extraordinaire du RND , prévu du 5 au 7 mai prochain ne se présente pas sous les meilleurs auspices.

Loin s’en faut ! Et pour cause, un groupe de membres du Conseil national actuel et d’anciens députés, adversaires déclarés d’Ouyahia sont montés mercredi au créneau pour exiger le report du congrès.

Réunis au courant de la semaine, les auteurs de la proposition, à savoir le report, dénoncent des  "irrégularités" et un manque de transparence dans l’élection des futurs congressistes.

La composante de la commission de préparation du congrès est également dénoncée par les contradicteurs d’Ouyahia qui la soupçonnent de vouloir "fermer le jeu" en amont en favorisant des congressistes favorables au plébiscite d’Ahmed Ouyahia.

Enfin, les partisans du report, dont Nouria Hafsi, ex-sénatrice, Zitouni , ex-maire d’Alger, Kacem Kébir, membre fondateur du parti, Amar Hitta et Mustapha Yahi, membres du Conseil national, estiment que la conjoncture politique n’est pas appropriée pour la tenue de ce congrès extraordinaire.

Ahmed Ouyahia, contrairement à son habitude, n’a pas été long à la détente. Dans un communiqué diffusé mercredi sur le site du parti, il oppose une fin de non-recevoir à la demande de report.

"Le secrétariat national informe les militantes, les militants et responsables centraux et locaux que le cheminement vers le congrès extraordinaire se poursuivra, selon le rythme convenu par la commission nationale préparatoire composée de 23 du Conseil national", lit-on dans le communiqué signé par Ouyahia.

Tout en rappelant les dates retenues pour la réunion au niveau des wilayas, samedi 9 avril et au niveau régional le 16 avril, le patron par intérim du RND met au défi les signataires du communiqué de défendre leur positon devant les militants.

"Certains signataires du communiqué sont des congressistes de plein droit. Il leur appartient donc d’aller mesurer leur représentativité et développer leur point de vue au niveau de leur wilaya d’appartenance, au niveau des pré-congrès qui les concernent ou même devant le congrès. Ils feront face à la majorité qui est l’arbitre", écrit-il.

Et Ouyahia de conclure dans son communiqué par une mise en garde à peine voilée en soulignant que désormais "aucun groupuscule, aucune minorité n’imposera son diktat au sein du RND".