Le conflit qui empoisonne l'activité du Comité Olympique Algérien (COA) depuis le mois de janvier dernier n'est pas encore enterré, comme cela a été suggéré dans un communiqué par le président du Tribunal Arbitral des Sports , Me Farid Benbelkacem qui a initié une médiation entre les deux parties, ayant abouti à une réunion tenue jeudi dernier, à l'issue de laquelle, il s'est dégagé un consensus pour une reprise "légale" et "sereine" des activités des membres du Comité exécutif de l'instance olympique.
Devant les lectures faites par la presse du texte du médiateur, les membres du comité exécutif en conflit ouvert avec le président du COA, Rachid Hanifi, ont décidé mettre les points sur les i, dans un communiqué transmis à l'APS.
"Au cours de la réunion, il n’a jamais été question d’une reprise normale de toutes les activités au sein du COA, et seule une assemblée générale extraordinaire, qui sera tenue juste après les Jeux Olympiques de Londres, est à même de trancher le conflit opposant les membres du comité exécutif au président du COA" est-il précisé dans le communiqué.
Les opposants au président de l'instance olympique indiquent en outre que "cette réunion n’a été accepté par les membres du Comité exécutif qu’en raison de la participation algérienne aux JO de Londres" précisent les signataires qui affirment "avoir fait fi de leur décision et donné la preuve de leur engagement et de leur responsabilité devant la nation, après qu’ils aient décidé de ne plus se réunir avec le président du COA".
Il ressort de ce communiqué signé par 8 membres du comité exécutif et le secrétaire général que la reprise "légale" et "sereine" annoncée par le médiateur Benbelkacem et décidée lors de la réunion de jeudi dernier, était juste une façon de sauver le COA des sanctions de l'instance olympique internationale, le CIO qui exige des réunions statutaires des comités locaux, et de ne pas pénaliser les athlètes algériens engagés dans les Jeux olympiques de Londres.
"La rencontre du 27 juin avait abouti, après une interruption des activités du Comité exécutif depuis le mois de janvier 2012, à fixer une réunion statutaire pour le 9 juillet, condition sine qua non, pour revenir au cadre légal et pour que puisse être engagé la responsabilité du Comité exécutif en tant qu’organe décisionnel, quant à la participation algérienne aux JO de Londres" précisent encore les membres du comité exécutif du COA.
Donc, la hache de guerre n'est finalement pas encore enterrée entre les deux parties en conflit et il faudra attendre la fin des Jeux olympiques de Londres pour que le Comité olympique algérien retrouve enfin sa sérénité. Mais pour cela, il faudra que le président de cette instance accepte l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire qui est, pour ses opposants, "la seule à même de trancher le conflit".