Depuis quelques jours la tension monte entre maghrébins et corses en Haute-Corse suite à une rixe entre des marocains et des corses, dans la commune de Sisco, faisant des blessés des deux côtés sans que l'on dévoile les motifs précis à l'origine de ces affrontements.

La rixe avait éclaté, samedi dernier, sur une plage au niveau de la sortie Nord de Sisco, dans le Cap corse. Dans l'altercation : des Corses résidant dans la commune de Sisco et un groupe composé de trois familles d'origine marocaine. Deux Corses et trois Marocains ont été blessés au cours de cette rixe.

Apprenant la nouvelle de cette rixe, une centaine d'habitants de Sisco se sont attroupés sur les lieux, provoquant d'importants mouvements de foule et des jets de projectiles. Une trentaine de personnes ont mis le feu à trois véhicules appartenant aux familles d'origine marocaine. N'était l'intervention des gendarmes la situation aurait dérapé davantage.

S'agissant de la cause de cette soudaine montée de tension entre des corses et des marocains, selon des témoins cités par plusieurs médias locaux, une photo prise par des touristes, alors qu'un groupe de personnes d'origine maghrébine, dont une femme enceinte et des enfants, se trouvait sur la plage. Ces derniers auraient fait comprendre aux touristes qu'ils n'avaient pas à prendre de photos. Des Corses de Sisco se seraient ensuite mêlés à la dispute qui aurait alors dégénéré en affrontement.

Sous la pression des habitants de sa commune, le maire PS de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, a pris hier dimanche, un arrêté interdisant le port du burkini dans sa commune. Le maire de Sisco justifie cette décision par une volonté de "calmer les deux communautés et de les rassurer, car aujourd'hui il y a une telle tension sur la commune et malheureusement dans toute la Corse qu'il faut éviter toute reprise de violence".

L'élu  a soutenu avoir déjà songé à prendre un arrêté dans ce sens il y a une quinzaine de jours, lorsqu'un habitant du village d'origine maghrébine était venu lui confier qu'il recevait des lettres de menace anonymes, peut-être envoyées par des musulmans intégristes. Il a même confié vouloir débarrasser sa commune de ces intégristes assurant qu'il n'a rien contre les musulmans résidents dans sa municipalité.