L'Algérie reste largement loin d’être un paysattractif des investissements étrangers, malgré le discours officiel qui tentede faire accroire le contraire en mettant en épingle quelques menuesfacilitations. Cette triste réalité vient encore une fois d’êtredéclinée crûment par la Banque Mondiale (BM) via son rapport 2018 relatif auclassement Doing Business.
Notre pays pointe en effet à la peu glorieuse 166eme position sur 190économies classées selon la facilité de faire des affaires dans cet indicepublié aujourd’hui par la Banque mondiale. Autrement dit, l’économie algérienneest parmi les 30 dernières au monde qui n’intéressent pas lesinvestisseurs !
Et la tendance va de mal en pis puisque l’Algérie aperdu dix positions en chutant de la 156ème place en 2017 à la166ème place en 2018.
Cela veut tout dire du climat des affaires dans notrepays qui repousse toute volonté d’investissement. Un constat pour le moinsbizarre en ce sens que l’Algérie est supposée faire de grands efforts pour soigner son image de destination des investissementspour tenter de gérer au mieux la contraction de ses recettes en deviseimpactées par la crise du marché pétrolier.
Or, au chapitre du climat des affaires, la banqueMondiale souligne que même l’obtention d’un permis de construire n’est paschose aisée puisque la note a régressé de 58.89 contre 71.02 en 2017.
Au niveau Africain, l'Algérie affiche une pâle figureégalement puisqu’elle arrive au 37eme rang sur 51 pays jaugés par le DoingBusiness 2018. Le Rwanda, 41e, a réalisé un saut de 5 places pour se situer àla tête du continent dans ce classement.
Au Maghreb, le Maroc a perdu une place mais pointetout de même à la 69eme position tandisque la Tunisie pourtant en difficulté financière a gagné 9 places pour se classer 77eme rang.
C’est dire que, contrairement aux affirmationsd’Abdelkader Messahel devant le FCE, l’économie algérienne a beaucoup de cheminà parcourir pour faire mieux que sesvoisins au Maghreb.
Pour rappel, le rapport «Doing Business" de labanque Mondial mesure les régulations touchant 11 critères de l'environnemententrepreneurial: le lancement d'un business, l'obtention de permis deconstruction, l'accès à l'électricité, la déclaration des biens, l'accès auxcrédits, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des taxes,le commerce transfrontalier, l'application des contrats et la résolution del'insolvabilité.