Si la défaite de l’équipe nationale de football, mercredi soir face à la Tunisie (0-1) a profondément déçu les supporters algériens, dont les 2.000 qui ont fait le déplacement à l’autre bout de l’Afrique, elle n’a pas eu raison de l’espoir de chacun d’entre eux de voir les Fennecs atteindre, envers et contre tout, les quarts de finale.

Le dépit et l’amertume des supporters résidant dans différents hôtels de Pretoria pouvaient se lire dans tous les visages durant les 2 heures 30 du voyage en autocar entre le Royal Bafokeng Stadium et la capitale administrative de l’Afrique du Sud. Un chagrin qui n’a pas manqué, comme c’est de tradition, d’alimenter, dès l’arrivée à Pretoria, les débats durant une bonne partie de la nuit, chacun y allant de son analyse.

Passionnés, ardents, quelquefois exaltés, les commentaires fusaient de tous les groupes de supporters de l’E.N s’évertuant à décortiquer le jeu des camarades de Sofiane Feghouli, le système de jeu mis en place et les choix du coach Vahid Halilhodzic. Le tout avec en toile de fond une certaine désillusion car, mercredi soir, encore sous le coup de la terrible banderille de Youcef Msakni, ils n’étaient pas bien nombreux à croire à un miracle.

Pourtant, jeudi, après une courte nuit où chacun à dû "refaire le match", l’espoir est à nouveau là et bien là. Tenace comme cette inébranlable foi qui colle à tous les supporters algériens, où qu’ils soient, et qui restent persuadés que la défaite concédée aux Tunisiens est un simple accident de parcours que Raïs M’bolhi et ses co-équipiers peuvent rattraper.

Parmi ces fans "impénitents", Adlane Benahmed qui promettait par dépit (rien moins que cela) de supporter… le Togo, samedi prochain face à l’équipe algérienne, est surpris, jeudi matin, en train de garantir une mémorable "déculottée" aux camarades d’Emmanuel Adebayor et un sort semblable aux ivoiriens. "Nous allons digérer cette défaite et sortir le grand jeu lors des deux prochains matches et nous passerons avec deux victoires et six points !", assure-t-il, péremptoire.

Farès Bentouati renchérit en déclarant devant un auditoire tout ouïe, au déjeuner, que l’Algérie, "avec toutes les individualités qu’elle recèle, ne peut pas être éliminée au premier tour, c’est impossible". Des propos qui prouvent, si besoin était, que l’optimisme, même s’il est un peu plus mesuré chez certains autres, reste malgré tout de mise dans les rangs des supporters algériens présents au pays de Nelson Mandela.

C’est pourquoi les drapeaux géants seront une nouvelle fois déployés au Royal Bafokeng, samedi prochain, c’est pourquoi les vuvuzelas seront encore de sortie et c’est pourquoi Essaïd Belkalem et ses copains pourront de nouveau compter sur le "12ème homme" et, comme on dit ici en Afrique du Sud, "What will be will be". (Aps)