"Je voulais tellement gagner ce match pour faire oublier cette image terrible que nous avons laissée après nos deux premiers matchs, quant au résultat. Nous avons vécu des moments difficiles après notre élimination et j’ai demandé à mes joueurs de tout faire pour gagner cette rencontre parce que je voulais cette victoire.

Malheureusement on n’était pas loin. Les deux équipes ont fait un bon match avec quatre beaux buts et je pense que tout le monde est content même si je ressens une déception parce qu’on menait 2-0 et l’on se fait rattraper au score, suite au moment de flottement et de panique que nous avons eu lorsque Lemouchia s’est blessé et se faisait soigner.

L’équipe qui a plus d’expérience a réussi à mettre à profit cette blessure pour faire la différence à ce moment précis. Ce soir il y a quand même des satisfactions, nous avons montré de belles choses et nous avons été efficaces contrairement aux deux précédents matchs.

C’est la première fois qu’on nous accorde des penaltys. Nous avons raté le premier mais nous avons continué à attaquer pour obtenir un second que nous avons réussi. Le gardien Mbolhi n’a rien à se reprocher sur les deux buts. J’ai beaucoup de regrets par rapport à notre parcours parce que si on s’était qualifié on aurait rencontré le Burkina Faso en quarts de finale.

J’avais dis à mes joueurs qu’on est certes tombé dans un groupe difficile mais si on réussissait à passer le second tour on pouvait aller très loin dans cette CAN. Mais je pense qu’en trois matchs mon équipe a montré une qualité de jeu de très haut niveau et même ce soir, on a produit du très beau jeu face à l’équipe la plus forte du tournoi. Mais il y a un goût amer profond. Maintenant il faut analyser pour repartir du bon pied.

Je sais que mon équipe a des qualités mais elle manque encore d’expérience et de confiance, mais je suis sûr qu’elle a un très bel avenir. Après l’élimination de toutes les équipes du Maghreb, le football maghrébin devrait se poser beaucoup de questions. Il y a du talent certes mais je pense qu’on ne travaille pas suffisamment pour préparer une équipe compétitive contrairement aux pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont des capacités physiques impressionnantes".