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Bouzeboudjen n'a pas permis à l'organe de prévention de la corruption d'exister

01-10-2015 11:09  Contribution

Après la création de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) , son président et ses six membres furent nommés le 7 novembre 2010, pour une période de cinq ans.

Cet organe est composé de sept personnalités qui ont occupé des postes importants au sein des institutions de l’Etat, en l’occurrence: Bouzeboudjen Brahim président, Abdelkrim Gheraieb, Abdelkader Benyoucef, Ahmed Ghai, Messaoud Abed, Abdelkrim Bali et Mme Sabrina Temkit, épouse Boukadoum.

Les cinq années se sont à présent écoulées sans que cet organe réalise un bilan un tant soit peu honorable. La raison est que Brahim Bouzeboudjen, le président désigné, n’était pas du tout l’homme idoine qu’il fallait.

Toute sa vie parrainé et protégé par le DRS dont il a été un membre éphémère, il a occupé le poste où il a été nommé, par erreur et laissé par absence de suivi, sans être le moins du monde disposé à entreprendre quoique ce soit pour concrétiser la vocation de l’organe. Dès le début, il annonça à des proches que «  les gens d’en haut se trompent s’ils pensent que je vais nettoyer leurs cochonneries de corruption ».

Ayant passé un temps au sein du DRS en tant qu’officier subalterne et gardé des relations avec les connaissances qu’il s’y était faites, il a successivement occupé des fonctions importantes telles que directeur général de l’inspection générale des finances, secrétaire général du ministère des finances et directeur de cabinet de Ali Benflis pendant son passage à la tête du gouvernement. Il est à noter qu’il est toujours partisan de ce dernier

Les anciens cadres du secteur des finances ont gardé de Brahim Bouzeboudjen le souvenir d’un fonctionnaire d’une compétence médiocre, d’un responsable mal à l’aise dans l’exercice de ses attributions, mais enclin à s’offrir sans vergogne des passe-droits et autres avantages qu’il soutirait aux ministères du fait de la position arbitrale qu’il a occupée au sein du ministère des finances.

Au Palais du Gouvernement où sa nomination s’est faite sous les auspices du DRS, les fonctionnaires ont gardé de lui l’image d’un individu terne, sans envergure, enclin aux faux-fuyants, totalement amorphe occupant une fonction requérant une compétence avérée, une expérience pluridisciplinaire et beaucoup de hauteur de vue, autant de qualités qu’il n’a jamais eues. Seul le prestige et les avantages liés à cette haute fonction importaient aux yeux de ce personnage sans relief.

En 2010, le DRS comme de coutume le plaça en tant que président de l’organe de prévention de la corruption où il se contenta de se planquer et de ne rien faire en profitant des multiples avantages matériels et pécuniaires de la fonction. Si un sondage était effectué auprès des algériens pour savoir qui est Brahim Bouzeboudjen et qu’a-t-il accompli de notable au niveau de l’organe placé sous sa responsabilité, le résultat serait assurément négatif. Est-il normal, est-il moral, est-il acceptable que ce sieur se soit permis délibérément d’être en état de carence tout au long des cinq années écoulées depuis sa nomination ?

Comment peut-on accepter de bénéficier d’un très haut revenu, d’un véhicule de luxe haut de gamme et autres avantages pour observer délibérément une inactivité condamnable ? La principale mission de l’organe dont il s’agit est de prévenir la corruption, une tâche pédagogique sans plus, facile pour qui veut être utile à son pays.

Dire qu’il a été fait obstruction à l’action de l’organe est fallacieux. Que ce responsable cossard n’aille surtout pas dire qu’il a été empêché d’agir. Cet organe a été doté des moyens et des pouvoirs nécessaires pour mener à bien la mission de prévention de la corruption dont il a été investi.

Certains membres de l’organe soutiennent que non seulement Brahim Bouzeboudjen n’a sciemment rien fait, mais qu’il a en plus empêché les membres dudit organe de travailler. Ces membres sont tous des personnalités de haut niveau de compétence.

En fait, dès le début Bouzeboudjen a fait prendre à l’organe un mauvais départ. Aussitôt en poste, il procéda au recrutement de certains de ses acolytes retraités du secteurs des finances dont Kamel Amalou et Riad Maamar s’avèrent être, selon des sources concordantes de différents secteurs, n'avoir aucune loyauté envers l’Etat qu’ils étaient censés servir.

Des cadres du ministère des affaires étrangères attestent qu’ils ont été sidérés lorsqu’ils entendirent Kamel Amalou dénigrer sans vergogne l’Algérie, à l’étranger, lors d’une de ses interventions au cours d’une conférence internationale.

Le mandat du sieur Bouzeboudjen s’achèvera dans un peu plus d’un mois sur un bilan d’une nullité sidérale. L’autorité supérieure devrait tirer les conséquences et débarrasser l’organe de ses indus occupants.

Fares Bouhsane, retraité du secteur des finances.

*Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et n’engagent pas le journal.



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