Le président feu Houari Boumediène trouvait le célèbre écrivain algérien Kateb Yacine plutôt fort en écriture que bon orateur.
La révélation est de l'ancien ministre du travail sous le même président, le moudjahid Mohamed Said Mazouzi qui animait, jeudi, une conférence témoignage à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en marge de la vente dédicace de son livre "j'ai vécu le pire et le meilleur", sorti aux éditions la Casbah.
Répondant à une question, sur les relations qu'il entretenait à l'époque où il occupait les fonctions de ministre avec ses deux amis Ali Zamoum et Kateb Yacine, le plus ancien détenu durant l'occupation française (1945-1962) a confié qu'une fois "le président Boumediène m'avait demandé d'inviter l'auteur du célèbre roman Nedjma à se consacrer plus à l'écriture qu'il maitrisait au lieu de se mettre à parler chose qu'il ne savait pas faire".
L'ancien ministre a fourni des témoignages sur des faits historiques, avec des précisions que nul ne les attribuerait à un vieux de 91 ans, notamment l'attentat contre le Bachagha Ali dans sa région natale de Tigzirt ( 35 km au Nord de la wilaya de Tizi Ouzou).
Malgré le poids de son âge, Mohamed Said Mazouzi a consacré une partie de son temps à dédicacer aux chanceux qui se sont procurés son livre, après avoir animé une conférence devant une foule nombreuse composée d'anciens compagnons et de nombreux jeunes curieux de connaître une des parties de l'histoire glorieuse de l'Algérie en guerre contre l'occupant français.