Le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb a exposé certaines des mesures phares décidées par le gouvernement pour relancer une économie jusqu’ici très largement dépendante des exportations pétrolières.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, il a expliqué que la « révision de la stratégie économique adoptée tend à élargir, dans une large mesure, la base productive et créer ainsi une économie plus diversifiée ».
Il a annoncé qu’au titre d’une politique « d’import-substitution», ont été identifiées et quantifiées les sommes importantes que l’Algérie pourrait à terme économiser en se passant de certaines productions. Il a avancé le chiffre de 30 milliards de dollars.
Parmi les 14 filières appelées à être mises à contribution pour réaliser l’objectif de substitution à certaines importations, il a indiqué qu’il en existe un certain nombre qui sont à même de pouvoir s’impliquer dans des opérations d’exportation.
A la question si la baisse constatée, ces derniers mois, de près de 10% des importations, ne serait pas le résultat d’un "verrouillage", M. Bouchouareb explique que ce chiffre est du à la réorganisation décidée par le gouvernement du commerce extérieur à la suite de dérives constatées « que l’on est en train de corriger ».
Il a affirmé, aussi, que « les filières où il a été constaté une tendance qui débute, un mouvement qui s’inverse, il faut désormais la conforter ».
Revenant aux « dérives » évoquées précédemment, il a pointé du doigt « les niveaux de surfacturation important » et les sorties « illégales » de devises, dans tous les secteurs d’activité par suite desquelles, affirme a-t-il, des enquêtes vont être diligentées et des décisions arrêtées, pour amener à leur « tarissement ».