Le ministre e l’industrie et des mines Abdeslam Bouchouareb se présente aujourd’hui comme le fer de lance de la nouvelle stratégie industrielle du pays, fondée tout à la fois sur la diversification et l’ouverture sur l’investissement national (privé et public et étranger). C’est dans cet objectif qu’il a fait un nouveau déplacement aux States pour inviter la communauté d’affaires américaine à saisir les opportunités qu’offre le marché algérien pour investir.
Invité d’honneur d’un débat sur l’investissement en Algérie, organisé à New York par le forum d’affaires américain Business Council for international understanding (BCUI), le ministre a mis en évidence les atouts qu’offre l’économie algérienne, actuellement en besoin cash mais aussi de know how américain. Au cours de ce débat, auquel ont pris part une trentaine d’entreprises américaines, le ministre mis en exergue la stabilité politique et sécuritaire qui règnent en Algérie, dans un contexte régional marqué par des turbulences, incompatibles avec toute initiative d’investissement.
"Exportateur de paix"
Abdeslam Bouchouareb, expliquera à son auditoire que la stabilité dont jouit l’Algérie actuellement est le fruit d’efforts incessants entrepris sous la direction du Président Abdelaziz Bouteflika. Dans son plaidoyer en faveur de la promotion de la coopération algéro-américaine, le ministre a à définir aussi l’Algérie comme un pays « exportateur de paix » qui œuvre à ramener la paix et la stabilité avec les pays voisins.
Abdeslam Bouchouareb s’est employé aussi à combattre le stéréotype d’une administration algérienne bureaucratique en évoquant longuement les récentes réformes engagées par le gouvernement afin justement d’améliorer le climat des affaires et créer les conditions nécessaires pour attirer les investissements étrangers. C’est de la nouvelle Constitution amendée en 2016 que découlent les nouvelles conditions dont le ministre parle, comme le nouveau code de l’investissement et les différentes lois adoptées par le parlement. Des mesures qui ont commencé déjà à produire leur impact positif se réjoui le ministre de l’Industrie et des Mines qui pointe dans son intervention les secteurs prioritaires sur lesquels le gouvernement mise pour appuyer la diversification de l’économie.
Les dirigeants des entreprises américaines, prenant acte du nouveau climat d’affaires, ont exprimé leur disponibilité à accompagner l’Algérie dans la diversification de son économie. La rencontre a été, par ailleurs, l’occasion de lancer un débat sur les préoccupations soulevées par les entreprises américaines quant à l’investissement en Algérie, notamment sur les questions liées à la protection de la propriété intellectuelle et aux mesures régissant l’investissement direct étranger (IDE), notamment la fameuse loi 51/49 qui régit les IDE en Algérie.
"La loi 49/51 n'est pas un obstacle"
Le ministre a tenu à préciser que la loi sur la normalisation, adoptée cette année par le parlement, a conforté l’effort du gouvernement dans le domaine de la protection des marques. S’agissant précisément de la règle dite 49/51 régissant les IDE que les entreprises américaines évoquent souvent comme une entrave à l’investissement en Algérie, M. Bouchouareb a expliqué qu’au regard de l’important engagement des partenaires étrangers, il a été prouvé que cette mesure ne constitue plus un obstacle dès lors que le management de l’entreprise mixte est confié à l’investisseur étranger.
Le cas de Djezzy par exemple dont le management est assuré par le partenaire russe Vimpelcom, actionnaire à 49 % du capital.
Bouchouareb fera valoir également l’attractivité du régime fiscal algérien, considéré parmi les meilleurs dans le pourtour méditerranéen.
Le BCUI, un forum d’affaires créé par le président Dwigt Eisenhower pour faciliter les investissements privés américains à l’étranger, compte près de 200 multinationales. Ce conseil d’affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un forum permanent qui permet aux dirigeants des compagnies américaines d’interagir avec des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des hauts fonctionnaires à l’international.