Les autorités algériennes et marocaines, averties, sur les frappes aériennes par l'armée américaine en Libye, ont renforcé la surveillance et les contrôles à leurs frontières afin de faire face à l'éventualité de l'arrivée de jihadistes marocains actuellement en Libye.
Si l'Algérie a déjà fermé ses frontières terrestres avec son voisin libyen au Sud-Est du pays, en revanche le Maroc vient de mettre en alerte maximale ses troupes frontalières après le début des bombardements américains en Libye, redoutant la fuite de nombreux terroristes qui pourraient entrer par les frontières entre le Maroc et l’Algérie longues de plus de 1500 kilomètres.
Selon le journal marocain Al Massae, les Etats-Unis ont prévenu les autorités marocaines, de même que l’Algérie et la Tunisie que les jihadistes qui combattent au sein du groupe terroriste Daech, principalement dans les villes de Syrte, Derna et Tripoli, pourraient s’enfuir et revenir dans leur pays d’origine.
Même si pour le moment, aucune annonce officielle du côté marocain, au sujet du renforcement de la sécurité et des contrôles aux frontières Est du pays, n'a été émise, la récente visite de hauts responsables du royaume en Algérie s'inscrirait, selon des sources diplomatiques, dans le cadre du renforcement des mesures de surveillance conjointe de leurs frontières face au péril libyen.
Selon un rapport de M. Ban Ki-moon, il y aurait quelque 5000 combattants de Daech en activité sur le territoire libyen, des marocains, tunisiens, libyens, égyptiens, mauritaniens, algériens...
Suite à ce rapport, les Nations Unies ont mis en garde le Maroc contre le retour des terroristes de Daech, environ 500, depuis la Libye.