L' Armée dusalut des Rohingyas, a rejeté, jeudi, toute aide qui viendrait d'organisationsterroristes internationales, selon des sources médiatiques.
Dans soncommuniqué publié sur son compte Twitter, l’ARSA soutient avec force, en effet, de n’avoir «aucun lien avec Al-Qaïda, l'Etat islamique ou tout groupe terroristeinternational».
«Et nousne souhaitons pas que ces groupes s'impliquent dans le conflit en Arakan(ancien nom de l'Etat Rakhine)», tranche-t-elle.
Cette positionferme du mouvement armé des Rohingyas, vient en réponse à l’appel d’Al-Qaïdalancé cette semaine et exhortant les musulmans à soutenir les Rohingyas financièrementet militairement, selon le SITE Intelligence Group, spécialisé dans lasurveillance des sites internet islamistes.
Une aide,donc, très clairement rejetée par la rébellion rohingya naissante qui demande,en sus, aux Etats de la région d'intercepter et d'empêcher l'entrée en EtatRakhine de terroristes qui ne pourraient «qu'aggraver la situation», a-t-elleestimé.
A rappelerque dimanche passé, l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (ARSA), plusconnu localement sous le nom Harakah al-Yaqin, avait annoncé l'arrêt temporairede ses opérations militaires offensives pour favoriser l'arrivée de l'aide humanitaire,selon l'AFP.
Quelque380.000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh depuis fin août, selon lesestimations de l'ONU. Et des milliers d'autres seraient toujours sur lesroutes. Ils fuient une campagne de répression de l'armée birmane lancée aprèsdes attaques qui auraient visé des postes de police fin août.
Mercredi, leConseil de sécurité de l'ONU a réclamé à la Birmanie des mesures immédiates «pourfaire cesser une violence excessive» assimilée, désormais à haute voix dansles travées de l’instance onusienne à un cas avéré de nettoyage ethnique.
Plus de 400 personnes auraient été tuées dansles combats, principalement des éléments de l'ARSA d'après l'armée birmane.
Despersonnalités mondiales se sont élevées pour condamner le silence (complice ?)de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, ex-dissidente et prix Nobel de lapaix 91.
Des récipiendairesde la même distinction sont montés au créneau pour s’associer à une pétitionportant sur le retrait du Prix Nobel à Aung San Suu Kyi.
Uneinitiative, peut-être louable dans son essence, mais qui reste bridée par unflagrant délit de deux poids et deux mesures.
Fallait-il, en effet, conduire la même démarche vis-à-vis d’uncertain Prix Nobel de la Paix 2009, ayant pour nom Barack Obama, quand cedernier avait contribué à anéantir, non une minorité, mais des états souverainsen entier. Remember, la Libye, la Syrie et le Yemen !