Une semaine après le retour de la délégation algérienne de Rio où elle avait pris part aux jeux olympiques, mais surtout les déclarations sulfureuses de Tewfik Makhloufi, seul à décrocher deux médailles d’argent sur les distances de 800 et 1500 mètres, Mustapaha Berraf, président du Comité olympique algérien (COA) est sorti de sa réserve pour tenter de remettre un peu les pendules à l’heure.

Invité vendredi sur la chaine de télévision Ennahar TV, Berraf a rejeté en bloc les accusations de Makhloufi en excluant d’emblée la perspective de mise en lace d’une commission d’enquête, suite aux déclarations de certains athlètes. En revanche, il annonce une évaluation de la participation algérienne aux jeux de Rio, la considérant du reste « honorable du point de vue moral et s’est déroulée dans un cadre légal, l’inverse de ce que juge l’algérien lambda, influencé dans son appréciation par les réseaux sociaux.»

Commentant les déclarations de Makhloufi, Mustapha Berraf estime qu’il « est libre de ses propos, mais on attend qu’il apporte des preuves de ses accusations ». Au sujet des articles de presse faisant état de « détournements de fonds alloués par l’Etat algérien à la délégation », le président du COA reste droit dans ses bottes et dit avoir « des preuves documentées pour les démentir ».

Mustapha Berraf prendra également la défense de Amar Brahmia, président de la délégation algérienne à Rio. Il évoquera notamment le déplacement de sa fille et de son mari à Rio pour dire que leur voyage au Brésil est financé par leur fonds personnels et ne sont pas pris en charge comme membres de la délégation algérienne ». Il faut dire que le déplacement de la fille de Brahmia et de son mari, médecin de son état, a enflammé les réseaux sociaux pour qui Brahmia a profité de son statut de président de la délégation pour offrir à sa fille et son mari un voyage au Brésil au frais de la princesse.

Berraf revient également sur les propos de Mahor Bacha qui avait imputé « le retard de préparation des athlètes algériens aux vacances du COA, alors que l’Etat a mis les moyens » ; « je le mets au défi d’apporter les preuves de se propos, pourquoi il n’est pas venu me voir pour me poser ces problèmes ». Le président du COA est convaincu que des personnes malveillantes ont voulu utiliser le naïvetés de Makhloufi pour régler de vieux comptes qui n’ont rien à voir avec la participation algérienne aux jeux de Rio.