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Benyounès : l’opposition utilise le tweet de Valls pour appeler à l’application de l'article 102 de la constitution

23-04-2016 17:19  Djamil Mesrer

Le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès était samedi  en déplacement dans la wilaya d’Oum El Bouaghi pour un meeting à la maison de la culture. Devant une assistance toute ouïe, il a décliné les questions qui sont au cœur de l’actualité. A commencer par ce satané tweet de Manuel Valls qui continue de provoquer des remous.

Benyounès a eu de mots  très durs pour qualifier le geste du premier ministre français. « Indécent, indigne, cynique… ». L’intervenant a multiplié les qualificatifs. Mais il se montre encore plus critique à l’égard des partis d’opposition qu’il accuse de vouloir instrumentaliser cette photo pour poser à nouveau le problème de l’incapacité du président et donc revendiquer l’application de l’article 102 de la constitution .

« La même opposition critiquait auparavant le président pour ses sorties sur le terrain et sur les médias et  ne veut pas accepter le fait que la population aime son président », lancera t-il. Puis d’en remettre une autre couche en affirmant que « l’opposition n’existe pas, elle n’a pas de projet et n’a pas d’alternative à proposer au pays ».

Pour lui, cette opposition, se résumerait à quelques individus qui font des apparitions épisodiques juste pour avoir une visibilité politique. Benyounès évoquera aussi le scandale de  « Panama Papers ». D’abord pour considérer l’illustration du journal Le Monde comme « une atteinte au président Bouteflika ». Puis il défendra l’enfant du pays, Abdeslam Bouchouareb en soulignant que « lui seul est à même d’établir la vérité ».

Le chef du MPA parlera aussi de crise économique en rassurant que l’Algérie n’est pas dans la situation de 1986, car « elle a un matelas de devises qui lui permet de traverser cette phase difficile ». Un matelas que les algériens doivent, selon lui, à la politique pertinente du président Bouteflika, dont la décision de payer la dette par anticipation.

Mais Benyounés fera un plaidoyer pour des réformes économiques profondes afin de sortir le pays de l’addiction aux hydrocarbures. Adversaire du commerce informel qu’il qualifie de « cancer », Benyounès appelle à son éradication. Au sujet du « Printemps arabe », il relève la situation de chaos vécu par la Libye, la Syrie, pour se féliciter que l’Algérien ait pu échapper à ce tsunami, grâce à la réforme politique du président Bouteflika. "L’Algérie a payé un lourd tribu avec 200.000 morts et plus de 30 milliards de dollars pour ne pas accepter de retomber dans la spirale de la violence » soulignera t-il avec force.



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