Abdelkader Bensalah a prononcé samedi un long discours à Bouhnifia (Mascara), à l’occasion de la célébration du 18ème anniversaire du RND. Un discours fleuve dans lequel, il a évoqué les questions qui agitent actuellement la scène politique.
Il rendra d’abord hommage aux fondateurs du RND, dont lui, en rappelant les conditions historiques au cours desquelles ce parti a vu le jour. Bensalah invitera au passage les cadres du parti à se mobiliser à l’occasion du renouvellement partiel du Conseil de la nation pour permettre au parti de conserver la majorité au sein d la chambre haute.
Évoquant la polémique sur le gaz de schiste, il a prôné l’ouverture d’"un débat technique et scientifique" en Algérie devant réunir le gouvernement et ceux qui ont un avis opposé à cette option. Et tout en défendant le gouvernement, il s’en est violemment pris à l’opposition, notamment la CNLTD accusée d’exploiter les revendications des populations du Sud et la conjoncture économique actuelle du pays ».
Des tentatives qui resteront vaines selon lui "car le peuple algérien a su tirer les leçons des épreuves traversées dans le passé par le pays". D’autre part, Abdelkader Bensalah a invité l’opposition "à faire preuve de retenue et de prudence dans ses déclarations et prises de position qui se démarquent des réalités politiques vécues".
Il a également mis en garde contre les dangers que représentent les incitations et les appels à manifester dans la rue car, "ils sont susceptibles d’entraîner le désordre et menacer la stabilité". Moins dur avec le FFS, Bensalah n’en rejettera pas moins son proposition de conférence du consensus national, estimant que le projet "ne présente pas les conditions de son succès, en dépit de ses intentions nobles".
Pour lui, "aucune initiative ne peut réussir sans le parrainage des institutions légitimes de l'Etat et leur supervision directe". Et de réaffirmer la fidélité du RND au président Bouteflika". Le RND s’est inscrit dans la démarche du Président de la République visant la révision de la constitution, considérée comme le choix le mieux indiqué pour le règlement des problèmes du pays" jugeant que "toutes les initiatives soumises n’apportent aucune nouveauté ou une quelconque plus-value par rapport à la révision de la constitution attendue".