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Benkhalfa parle de "très bon début" pour l’opération de l’emprunt obligataire

10-05-2016 14:43  Abbès Zineb

Vingt jours après le lancement de l’emprunt obligataire, le ministre des finances a fait mardi une première évaluation de l’opération. C’est « un très bon début » s’est réjoui, Benkhalfa en affirmant que des "dizaines de milliards de dinars" avaient été collectés.

Néanmoins, le ministre s’est gardé de révéler le montant exact des fonds encaissés, jusqu'à maintenant, par les banques et les autres établissements financiers en dépit de l'insistance des journalistes sur cette question. "Je ne vais pas le dire (montant) aujourd'hui", a-t-il répondu, ajoutant que plusieurs entreprises allaient souscrire à cette opération mais qu'elles attendaient l'aval de leur conseil d'administration.

Il a également relevé que plus de 9 millions d'obligations étaient en cours d'impression. A la question de savoir si la communauté algérienne à l'étranger pouvait également souscrire à cet emprunt, le ministre a précisé que celle-ci pouvait le faire mais seulement en dinars et non en devises, révélant, dans ce sillage, que plus de 7 millions de comptes-devises d'épargnants algériens sont recensés dans la place bancaire du pays.

Prenant aussi part à cette conférence de presse, les PDG de quelques banques publiques ont communiqué à la presse leur premier bilan de l'opération d'emprunt obligataire. Ainsi, la Banque extérieure d'Algérie (BEA) a encaissé plus de 35 mds DA, tandis que le Crédit populaire d'Algérie (CPA) a drainé 19 mds DA, alors que la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) a collecté 10 mds DA.

Des experts interrogés dans la presse ne partagent pas tout à fait la jubilation du ministre des finances, en relevant le peu d’enthousiasme des citoyens à se bousculer aux portillons des banques. Ces experts ont fait le parallèle avec l’opération de bancarisation de l’argent de l’informel dont les résultats ne seraient pas probants. En cause, estime-t-ils le déficit de confiance des citoyens à l’égard de l’institution bancaire publique, notamment de la part des islamistes, connu pour être les gros détenteurs de l’argent informel.



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