La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a estimé, jeudi, la durée nécessaire à la révision du statut particulier de l'enseignant à pas moins de 5 années.
Pour elle, il est impensable que cette durée soit réduite à 6 mois comme le revendiquent certains syndicats.
S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, elle a reconnu la justesse de cette revendication de réviser ledit statut mais pas dans un délai réduit comme le présentent les représentants des syndicats avec lesquels elle était en négociations hier mercredi de 15heures à 21 heures sans aboutir à l'arrêt du mouvement de grève qui paralyse les établissements scolaires depuis lundi dernier à l'appel du CNAPEST.
Commentant cette même rencontre, la ministre a indiqué qu’il faudra attendre, aujourd'hui jeudi, pour savoir si ceux-ci acceptent de signer une déclaration commune mettant fin à leur grève.
Cette nouvelle rencontre portera sur trois grands points dont celui relatif à la révision du statut particulier de l’enseignant"à partir des dysfonctionnements et distorsions"constatés et dont elle reconnait le bien-fondé.
Il faudrait, dit-elle, que nous signons, "ensemble", une Charte d’éthique et de stabilité et "qu’il y ait un consensus pour préserver l’école publique".
Du second point, elle estime utile d’établir un calendrier de mise en œuvre des différentes propositions contenues dans les PV élaborés jusqu'ici, entre le ministère et les différents syndicats.
Elle propose, enfin, l’organisation de rencontres entre ces derniers et les directions de l’Education"pour traiter, ajoute-t-elle, des problèmes relevés dans chaque wilaya".
Pour elle, le CNAPEST, qui maintient la menace d’une reconduite de la grève, et dont elle affirme qu’il cherche à "plus à imposer qu’à négocier" ses revendications, celui-ci maintient ses revendications parce qu’il a à "l’idée qu’il est le plus représentatif sur la place".
Commentant l'une des revendications de ce même syndicat à savoir le droit à la retraite après 25 années de service, une durée prenant en compte la période des études universitaires, celle de la formation et la présence au sein de l’armée, elle l'a qualifiée d'insensée avant d’appeler à faire preuve de "responsabilité et de rationalité".