La ministre de l’éducation est de nouveau sous tension, en raison de la grève de deux jours à laquelle a appelé la semaine dernière la coordination des syndicats autonomes, opposée à la fin de la retraite sans conditions d’âge. Histoire de désamorcer la grogne, la ministre a réuni lundi à hui clos, syndicats autonomes, fédérations des parents d’élèves, le directeur de la CNAS avec également la présence de deux cadres du ministère du Travail.
La ministre a tenté de convaincre les syndicats de renoncer à la grève, en faisant valoir ses conséquences possibles, notamment les retards, d’autant plus que dans de nombreuses régions les cours ont démarré tardivement à cause d’un déficit d’enseignants. Medjadi Messeguem, collaborateur de la ministre s’est exprimé sur la radio, au sujet de cette rencontre.
D’abord, il a tenu à assurer ses interlocuteurs que les modalités de départ à la retraite n’ont pas encore changé. En clair, les enseignants qui souhaitent bénéficier du départ à la retraite sans conditions d’âge peuvent encore le faire, du moment que la loi n’a pas encore changé. A ce propos, il faut rappeler que le gouvernement est entrain de préparer un projet qui sera soumis au parlement.
Le collaborateur de Mme Benghabrit a en outre démenti la rumeur selon laquelle la retraite sera calculée sur la base des dix dernières années des salaires. C’est une rumeur infondée, la retraite sera calculée sur la base des cinq dernières années de salaire, a t-il démenti. Tout comme il été affirmatif au sujet de la prime de rendement : « elle sera bien prise en considération dans le calcul de la retraite ».
Quant à la retraite anticipée, la ministre a donné la parole au directeur de la CNAS et aux deux responsables du ministère du travail qui ont tenté de convaincre les syndicats que la décision n’est pas du ressort de la ministre, mais du gouvernement et que celui-ci « au nom de l’équité sociale » ne peut maintenir ce type de retraite qui met à mal les finances de la CNR.
Un responsable du CNAPEST, contacté par Algérie1, nous a expliqué que le principe de la grève est bien maintenu. Quant au déficit de la caisse de retraite, selon lui « il a d’autres moyens de trouver de l’argent, au lieu de remettre en cause le départ à la retraite anticipée. »