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Benflis réclame une transition démocratique

27-02-2016 19:10  Kaci Haider

Ali Benflis a prononcé un long discours lors d’une rencontre régionale des militants du parti à Chlef, une ville dont il commencé par vanter le dévouement des militants mais surtout leur grande prise de conscience politique. "Votre région est connue pour être l’une des plus politisées du pays. Rien de ce qui est politique n’échappe à votre vigilance toujours en éveil", a t-il tenté de brosser dans le sens du poil. Mais l’objet de l’intervention du chef de Talai  El Houariat est la nature du système politique algérien dont Benflis a voulu entretenir les présents.

« Dans le cadre de la préparation de ce Livre Blanc, ce que le parti compte de juristes et en particulier d’experts en droit constitutionnel, en droit public, en sciences politiques et en sociologie politique s’est trouvé face à un défi intellectuel insurmontable : celui de classer le régime politique algérien parmi les régimes constitutionnels connus dans le monde ».  Au final, les experts du parti ont convenu de classer le régime algérien, vu son caractère atypique  dans la catégorie dite « d’hyper- présidentialiste » Pourquoi ? Pour la bonne raison qu’ "il est bâti sur un culte : le culte de la personnalité, le culte de l’homme providentiel, le culte de l’homme fort et le culte du zaimisme" explique Benflis, en soulignant que notre pays, depuis l’indépendance n’a jamais connu une « telle dérive, de tels excès » qui sont étrangers à nos valeurs, à notre culture et à notre conception du gouvernant.

« Notre pays n’a jamais vécu une situation où un homme -et un homme seul- est placé au-dessus de l’Etat, de la Nation, de la Société, de la Constitution et des lois » poursuit Benflis dans sa démonstration .La conséquence de cet état de fait, il les énumère dans la suite de son intervention : concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, marginalisation des institutions, absence de séparation des pouvoirs, absence de médiations politiques économiques et sociales, absence de contre-pouvoirs.

Ceci n’est qu’ « un premier mal » selon l’ex candidat malheureux à la présidentielle qui pointe « un second mal », à savoir la non représentativité de nos institutions, qui est selon lui « le résultat  direct de la non- participation d’un grand nombre de nos concitoyennes et nos concitoyens à tous les processus électoraux quelle que soit leur nature : présidentielle, législative ou municipale ».

Après ce constat, le président de Talai Al Houriat pose la problématique de l’alternative politique. Et propose, voire revendique une transition démocratique. «  Nous réclamons une transition démocratique parce qu’elle est vitale pour notre pays. Nous réclamons une transition démocratique parce que le redressement et le renouveau de notre pays ne s’accompliront pas sans elle car c’est elle qui fournira à notre pays un nouveau cap, de nouvelles ambitions et de nouvelles perspectives. Nous réclamons une transition démocratique pour notre pays car c’est d’elle que viendra la fin de l’immobilisme, de la stagnation et de la régression », défend Benflis pour qui « la pérennité du régime politique en place » conduit inéluctablement  à  « l’échec répété et des reculs renouvelés ».



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