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Benflis accuse le pouvoir de cacher la vérité aux algériens sur l’ampleur de la crise économique

26-12-2014 15:55  Abbès Zineb

Ali Benflis, ne rate jamais une opportunité pour cogner sur le gouvernement qui, faut-il le souligner, se trouve aujourd’hui, dans « le goulot de la bouteille » avec la chute des revenus pétroliers. Ainsi le Conseil interministériel, présidé mardi par le chef de l’Etat lui donne l’occasion de souligner à la fois un diagnostic erroné et une incapacité du pouvoir en place à prendre les mesures appropriées.

Ali Benflis commence sa déclaration en constatant la réaction tardive de ce pouvoir et en considérant que cette réunion présidée par le chef de l’Etat « est loin d’avoir éclairé l’opinion publique nationale sur le diagnostic de cette crise établi par le gouvernement, sur l’identification de ses effets inévitables sur notre économie et sur les mesures prises pour faire face à ses retombées ».

Pour lui, il existe un grand hiatus entre la perception qu’ont les algériens de cette crise et celle des autorités. Il parle même de « cacophonie au sommet de l’Etat ». Dans une sorte de rappel sur les incessantes mises en garde des experts et acteurs politiques quant à l’urgence d’agir vite, Ali Benflis relève à ce propos « certains ont cru devoir tirer la sonnette d’alarme. D’autres nous rassurent que l’Algérie est totalement à l’abri de cette crise. Et d’autres encore reconnaissent que notre pays est affecté par cette crise mais qu’il dispose des moyens pour en amortir le choc ».

L’approche du gouvernement est « populiste » selon Benflis qui accuse aussi ce dernier de « cacher aux algériens la vérité sur la réalité de la cette crise ». Et pour lui, « l’absence d’un diagnostic sincère et rigoureux » induit fatalement une prise en charge douteuse de la crise.

« Comme toujours, la gouvernance imprévoyante, approximative et souvent improvisée conduit nos gouvernants à privilégier les solutions de facilité et à céder à leur confort » qui parle de « solution simple » à propos des mesures préconisées par le Gouvernement consistant en gros « à puiser dans les réserves de change du pays et dans le Fonds de Régulation de ses Recettes ».

Ce qui dénote, juge l’ex candidat à la présidentielle d’une « panne d’imagination » de la part du régime politique en place qui n’a plus pour souci obsessionnel que sa seule quiétude ». Sur la base de ses observations précédentes, Benflis abouti à deux conclusion : primo, dit-il« ce n’est pas avec un pouvoir vacant et des institutions en panne que l’on peut raisonnablement compter pour faire face à cette crise; deuxio « ce ne sont certainement pas des institutions dépourvues de légitimité, de représentativité et de crédibilité qui mettront réellement notre pays en position de relever les défis nombreux et sérieux que l’ampleur de cette crise lui impose.



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