Le ministre de la Justice qui défendait ce matindevant les députés les amendements à la loi électorale proposés par l’instancede dialogue et de médiation a donné de nouveaux détails sur la commission quisera en charge du processus électoral dans ses différentes étapes.
Belkacem Zeghmati a précisé que c’est bien le candidatlui-même qui doit se présenter personnellement à la commission pour déposer enmain propre son dossier de candidature.
L’on aura compris, il s’agit pour les autorités d’éviterla polémique du mois de février dernier, au moment où Zaalane Abdelghani, alorsdirecteur de campagne de Bouteflika, s’est présenté au Conseil constitutionnel,pour déposer le dossier de candidature du président sortant alors qu’il setrouvait en soins dans un hôpital suisse.
En application de la décision de transférer lescompétences de l’Administration centrale et locale à la commission depréparation de l’élection présidentielle, cette dernière recevra les dossiersdes candidats, en lieu et place du Conseil constitutionnelle ’est elle qui doitles valider ou les invalider en sept jours, avec motivation, pour lescandidatures rejetés, détaille encore le ministre de la Justice
Autre prérogatives de la commission : la mise àjour du fichier électoral, un des leviers de la fraude utilisé par l’administrationlors des précédents rendez-vous électoraux. C’est également la commission qui émettrala carte d’électeur et proclamera les résultats du vote après la récupérationdes PV qu’elle aura reçu des bureaux de vote des wilayas qui auront étéinstallés par ses soins.
En apparence, le dispositif est de nature à empêcherles velléités de fraude, mais l’Administration qui a une longue expertise en lamatière, reste une menace réelle qui va planer sur le scrutin.