La Banque d’Algérie ne désespère pas deconvaincre les citoyens porteur de grosses sommes d’argent de les déposerauprès de ses agences. Après l’échec de l’emprunt obligataire et del’opération bancarisation de l’argent de l’informel assorti d’un bénéfice de 7%,elle vient de décider de revoir le système de garantie des dépôts bancaires.
Le règlement n° 04-03 du Moharam 1425correspondant au 4 mars, relatif au système de garantie des dépôts bancaires, aété modifié suite à la réunion du Conseil de la monnaie et du crédit du 30avril 2018 et publié dans le dernier journal officiel. Dans son article 3, il yest souligné que ces opérations seront gérées par une société par actiondénommée «Fonds de garantie des dépôts bancaires - FGDB».
Lesbanques doivent souscrire au capital de la société de garantie des dépôtsbancaires qui est réparti, à parts égales, entre elles. Ces banquesactionnaires veillent à préserver cette égalité, même en cas de modification decapital dûment décidée par l'assemblée générale des actionnaires dans lesconditions et formes prévues par la législation en vigueur, est-il précisé.
Le principal changement concerne le plafondd’indemnisation des déposants en cas de faillite d’une banque, qui est porté àdeux millions (2.000 .000 DA) contre seulement soixante millions de dinars(60.000.000DA) jusque là. L’article 8 dunouveau règlement stipule en effet que le plafond d'indemnisation par déposant est fixé à deux millions de dinars (2.000.000 DA) et s'applique à l'ensemble desdépôts d'un même déposant, auprès d'une même banque quel que soit le nombre dedépôts et la devise concernée.
L’article6 souligne dans ce sens que l'entrée en liquidation d'une banque actionnaire etla mise en mouvement de la procédure d'indemnisation de ses déposants «entraînentde plein droit, à l'issue de l'opération d'indemnisation des déposants, laréduction du capital de la société de garantie des dépôts bancaires pour lapart de capital qui revient à la banque, objet de la procédure».
Ainsi, les droits de cette banque enliquidation dans le capital de la société, sont considérés comme acquis pour lefonds de garantie des dépôts bancaires et versés à son compte. A travers ce nouveau mécanisme, le gouvernementescompte aspirer le maximum possible de la masse monétaire non bancarisée quiévolue dans l’économie parallèle et qui est estimé à plus de 4000 milles milliards de dinars.
Ces nouvellesfacilitations vont-elles trouver grâce aux yeux des porteurs de grossous ? Pas sûr que cela suffise tant le cauchemar d’Al Khalifa Bank quiavait provoqué un grave préjudice financier aux déposants particuliers et mêmeaux institutions et organismes publics, est encore vivace dans les esprits.