L’opération de bancarisation de l’informel n’a pas l’air d’être un grand succès. Et pour cause, à peine 3 milliards de dinars ont pu être récupérés, depuis le lancement de l’opération à la mi-août. L’information a été révélée lundi par le P-dg de la Banque de développement local (BDL), Mohamed Krim.
On mesure mieux le caractère dérisoire des sommes collectées quand on sait que l’argent de l’informel est évalué entre 1.000 et 1.300 milliards de DA, selon la banque d’Algérie.
En pourcentage, l'informel représente 26% de la masse monétaire présente sur le marché, tandis que "l'objectif fixé est de drainer au moins 10 à 15% de cet argent", ajoute le patron de la BDL pour qui ces montants permettront aux banques de les exploiter pour contribuer dans le financement des entreprises et de l'économie nationale.
Pour assainir le secteur informel, la loi de finances complémentaire 2015 permet aux détenteurs de fonds hors circuit bancaire de déposer leur argent auprès des banques dans le cadre d'un "programme de mise en conformité fiscale volontaire" contre le payement d'une taxation forfaitaire libératoire au taux de 7%, rappelle-t-on.
En principe l’opération devrait se poursuivre jusqu’à fin 2016, mais il est possible que le délai soit prorogé pour permettre aux banques de capter plus de fonds.