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Autoroute est-ouest : reprise du procès

19-04-2015 08:34  Abbès Zineb

C'est dans une salle archicomble qu'a repris ce dimanche matin le procès de l'affaire dite de l'autoroute ''est-ouest'' devant le tribunal criminel d'Alger en présence des avocats du principal accusé, Chani Medjdoub.

Le procès a pu reprendre cette fois-ci en présence des avocats étrangers de Chani Medjdoub, Me William Bourdon et Philippe Penning, ainsi que du collectif de la défense des 12 autres accusés et des sept (7) entreprises étrangères impliquées dans cette affaire.

Le président du tribunal a commencé à faire l'appel des accusés, des témoins et s'est enquis de la présence des avocats. Lors de l'audience de mars dernier, Chani Madjdoub avait refusé des avocats commis d'office, ce qui avait conduit au report de ce procès.

Il est à rappeler également que les avocats de Medjdoub Chani, Maîtres William Bourdon et Philippe Penning étaient absents lors de la première audience faute de visas d'entrée en Algérie. Le bâtonnier, Abdelmadjid Sellini, quant à lui, en a rajouté à la confusion générale en adressant un courrier au tribunal d’Alger pour empêcher le luxembourgeois Me William Bourdon de plaider au motif qu'il n’a pas effectué «une visite de courtoisie» chez le bâtonnier.

Plusieurs témoins dans cette affaire qui a éclaté en 2009 devraient défiler à la barre durant ce procès. Seize (16) personnes et sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales) sont accusées de plusieurs chefs d'inculpation (corruption, blanchiment d'argent, dilapidation de deniers publics) dans cette affaire, très suivie par l'opinion publique.

Sur les 16 personnes impliquées dans cette affaire, une est en fuite, et quatre sont en détention. Les sept entreprises étrangères Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal), doivent répondre de plusieurs délits liés à la corruption.

Pour rappel, la réalisation de l'autoroute Est-Ouest a été dotée au départ d’une enveloppe de 6 milliards de dollars, et puis de réévaluation en réévaluation la facture a atteint la somme mirobolante de 13 milliards de dollars. Pour le moment le tronçon Constantine-Annaba n'a même pas débuté alors que d'autres tronçons sont à refaire complètement tant les malfaçons sont nombreuses.



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