Le procès dit de l'affaire de l'autoroute est-ouest qui a repris son cours ce dimanche a été de nouveau suspendu par le président du tribunal criminel d'Alger.
Dès la reprise du procès, la défense du principal accusé dans cette affaire, Chani Medjdoub, a demandé ''l'extinction de la procédure judiciaire'' contre leur client, ainsi que la présentation, comme témoin à l'audience du ''procureur de la république, du juge d'instruction et des éléments de la police judiciaire, qui ont instruit l'affaire''.
L'accusé présenté dans "un état déplorable''
Le président du tribunal, après délibérations, a estimé cette demande ''irrecevable'', et a débouté la défense, qui a dénié par ailleurs le droit au Trésor public de se constituer partie civile.
Les avocats étrangers de Chani Medjdoub, Maitres William Bourdon et Philippe Penning, ont demandé ''la nullité de la procédure judiciaire dans l'enquête préliminaire engagée'' contre lui, car il a été ''séquestrée, sans que soit respecté le délai de détention préventive, et présenté au juge d'instruction dans un état déplorable''.
La défense a également refusé que le Trésor public se constitue partie civile dans cette affaire dans laquelle sont accusé 16 personnes et sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales) de plusieurs chefs d'inculpation (corruption, blanchiment d'argent, dilapidation de deniers publics).
Sur les 16 personnes impliquées dans cette affaire, une (1) est en fuite, et quatre sont en détention. Les sept entreprises étrangères Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal).