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Au premier jour de la grève de l’éducation: pagaille devant les établissements scolaires (Actualisé)

17-10-2016 14:42  Djamil Mesrer

15h23 : Mise à jour. Joint au téléphone par Algérie1Messaoud Boudiba, porte parole du CNAPEST, s’est montré « très satisfait » du taux de suivi de la grève de l’éducation, à son premier jour « Nous n’avons pas encore un pourcentage de suivi à l’échelle nationale, nous ferons un communiqué en fin de journée, mais selon nos informations, la grève est largement suivie sur tout le territoire national »  se félicite t-il.

Pour M.Boudiba « les ponctions sur salaires décidées par la ministre, entrent dans la cadre de la volonté d’affamer et d’humilier les enseignants, mais nous sommes convaincus qu’elles renforceront plus notre détermination à nous battre pour les droits et la dignité des enseignants.»

11h : Au premier jour de la grève, à laquelle la coordination syndicale de l’éducation a appelé, le suivi est mitigé, suivant ce que notre journaliste a pu constater ce matin. A l’école primaire « Les Orangers » de Rouiba, l’administration a ouvert le portail pour l‘entrée des élèves. Certains sont rentrés dans la cour, d’autres ont préféré rester dehors. Ce qui a provoqué une véritable pagaille avec des parents qui ne savent plus s’il faut laisser leurs enfants où les récupérer.

« Que dois-je faire, moi je travaille à Alger, je suis obligée de prendre un congé de deux jours pour garder la petite », peste une jeune mère de famille, banquière de son état. « Moi, je suis surpris, je ne savais qu’il y aurait grève, sinon j’aurais pris mes dispositions », enrage un père qui dit « en avoir assez » de voir les enfants « otages de la guerre entre les syndicats et le ministère ».

Aux alentours de onze heures, l’administration, certainement par souci de sécurité, a préféré renvoyer les élèves chez eux, dès lors que les enseignants ont fait grève. Au nouveau lycée de Rouïba, qui se trouve à la sortie Ouest de la ville, tout comme le CEM qui le jouxte, les élèves ont fini par rentrer chez eux, constatant que leurs profs ont répondu à l’appel de la grève.

Le constat semble être le même ailleurs dans différentes régions du pays, selon les échos de la radio dont les correspondants ont relevé une « confusion » devant les établissements scolaires.

A 13 heures, le ministère de l’éducation nationale n’était pas en mesure de donner un taux de suivi national, alors que le syndicat, pour sa part, le SNAPEST parle déjà de « réussite de la grève » 



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