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Au menu de Belaiz à Tizi Ouzou : Le printemps berbère, les Aarchs, le drapeau du MAK et l'APC d'Azazga

12-04-2015 19:12  Ameziane Athali

Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales est attendu, lundi, à Tizi Ouzou pour une visite d'inspection. Pour sa première virée dans la wilaya, il a choisi la veille de la célébration du printemps berbère, le 35e anniversaire, une date très symbolique pour la région.

Un tel choix n'est pas fortuit pour un ministre d'Etat de l'avis des observateurs avisés des questions politiques. Belaiz pourrait même saisir l'occasion pour faire de grandes annonces au profit du dévelopement local certes mais surtout pour la question identitaire connaissant l'attachement de la Kabylie à sa revendication d'officialisation de Tamazight comme langue officielle après sa constitutionnalisation en tant que langue nationale décidée par le président Bouteflika en avril 2002 suite aux douloureux événements du printemps noir de 2001. D'autant plus que l'Algérie s'apprête à réviser sa constitution.

La venue du ministre de l'Intérieur dans la capitale du Djurdjura, à moins d'une semaine du 20 avril, jour pour lequel le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), des anciens animateurs des Aarchs et le Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie (MAK) appellent à des marches pour célébrer le printemps berbère, est inscrite au registre de la volonté du gouvernement de marquer sa présence sur le terrain sur la question identitaire.

L'annonce du MAK de marquer l'événement, en hissant son drapeau à l'occasion de cette marche, pourrait expliquer le choix de la date du déplacement de Belaiz dans la wilaya de Tizi Ouzou bien que les activités de ce mouvement n'ont jamais été interdites par les autorités surtout pour la célébration du printemps berbère.

Le dérapage des forces de l'ordre, lors de l'empêchement l'année dernière, pour la première fois, d'une marche commémorative du 20 avril 1980, semble avoir dicté le déplacement d'un ministre de souveraineté dans la capitale du Djurdjura pour éviter qu'un tel scénario ne se reproduise, d'autant plus qu'à ce jour peu d'informations ont filtré sur l'origine de l'ordre de réprimer la manifestation, en saisissant l'occasion pour instruire de près la police.

Enfin, la visite du ministre de l'Intérieur dans la wilaya de Tizi Ouzou, intervient également dans un contexte explosif que vit la localité d'Azazga, troisième grande ville de la région, depuis septembre 2014. Belaiz pourrait annoncer de nouvelles décisions pour dénouer cette crise, œuvre d'une "manipulation" comme l'avait qualifiée le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazeghi, mardi dernier, devant les membres de l'Assemblée Populaire de Wilaya.



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