Une société de tiers payant en assurance santé seracréée en 2018, permettant aux clients des compagnies d'assurances d'accéder auxsoins et autres prestations médicales auprès des institutions de soin privéessans payer au préalable, a indiqué mercredi à Alger le directeur général de laCompagnie centrale de réassurance (CCR), Mohamed Seba, cité par l'APS.
"LaCCR a initié et piloté un projet d'une société TPA (Third party administrator)en Algérie, qui sera lancée en 2018, conjointement avec les quatre principalescompagnies d'assurances du marché (SAA, CAAT, CAAR et CASH)", a déclaré àla presse M. Seba en marge d'un séminaire sur les assurances. Une foisopérationnelle, cette société de tiers payant mettra à la disposition descompagnies d'assurances les outils nécessaires qui leur permettront dedévelopper la commercialisation de produits d'assurance santé.
Il s'agitde constituer un "trait d'union" entre les compagnies d'assurances,les institutions de soins privées (cliniques, laboratoires d'analyses, centresd'imageries) et le citoyen. Ainsi, les souscripteurs de l'assurance maladieproposée par les compagnies d'assurances peuvent bénéficier de soins etd'autres prestations sans avoir besoin de payer préalablement, vu que latotalité ou la partie la plus importante du coût sera prise en charge parl'assureur.
Cette société fera appel à un partenairetechnologique étranger pour mettre en place un système numérique de gestion dudispositif de tiers payant afin de garantir un "service fluide, rapide etconcret", selon le même responsable. Elle permettra de favoriser ledéveloppement de ce segment, selon M. Seba en relevant l'inexistece,actuellement sur le marché algérien, d'un produit proprement dédié àl'assurance maladie.
"Malgré les avancées remarquables desassurances en relation avec les risques simples, nous continuons à accuser unretard relatif en la matière", fait valoir le même responsable qui estime,dans ce sens, que l'assurance santé, l'assurance Takaful et la micro assurancepeuvent être un puissant moteur de croissance du secteur. De son côté, le directeurdes assurances auprès du ministère des Finances, Kamel Marami, a considéré quela réponse aux besoins en matière de couverture des risques touchant à l'étatde santé de personnes est encore insuffisante.
Selon lui,"l'enjeu est de concevoir des produits et des stratégies qui permettentaux clients d'intégrer l'assurance comme un moyen fiable de protectionfinancière contre les aléas de la vie". Le développement de l'assurancedestinée aux particuliers "renforce non seulement le rôle social desassurances mais aussi l'image de la profession au sein de la population, àtravers la séparation entre les assurances dommages et celles despersonnes", a-t-il ajouté.
Le segment des assurances de personnes aenregistré durant les dernières années un taux moyen de croissance de 11%,supérieur aux niveau de croissance globale du secteur qui reste dominé parl'assurance automobile représentant 54% du marché. Toutefois, il est nécessairede renforcer ce dynamisme par la diversification des produits, l'innovation etla modernisation des approches commerciales, recommande-t-il.
M. Maramia indiqué par ailleurs qu'une nouvelle loi sur les assurances est en coursd'élaboration. "Pour la prochaine modification du cadre légal desassurances, il sera tenu compte des suggestions et propositions de laprofession, qui seront ramenées à renforcer les finalités financière,économique et sociale de l'assurance", a-t-il préconisé.