Le nouveau président du MSP, porté à la tête du parti pour une période de six mois, a animé mardi un point de presse à l'occasion de la passation "symbolique" du pouvoir avec Abderazak Makri.
Une occasion pour Abdelmadji Menasra d'aborder les questions qui agitent actuellement la scène politique. A commencer par le dialogue annoncé par le Premier ministre, lors de la présentation de son programme devant les parlementaires.
Menarsa a expliqué à ce propos que le parti n'avait pas encore reçu d'invitation officiellement pour prendre part à ce dialogue, précisant que sa formation "tranchera une fois renseignée sur les tenants et aboutissants de cette démarche."
A ce propos, faut-il rappeller, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré qu'il attendait le feu vert du président Bouteflika pour lancer ce dialogue avec les partenaires économiques, sociaux et les compétences académiques.
Cela étant, Menasra affirme que le MSP est un partisan du dialogue qu'il considère comme "une voie civilisée dans la pratique démocratique", ajoutant que son mouvement est "favorable à tout dialogue inclusif, dans lequel il aura un rôle positif."
Revenant sur le congrès extraordinaire de la réunification, le nouveau patron du MSP estime qu'il (le congrès) donnera "plus de force au MSP", qui est déja sur le pont pour préparer les futures élections locales.
"Les priorités du Mouvement consistent à mener à bien l'union à travers sa concrétisation à la base, réussir aux élections locales à travers l'élargissement de la sphère de candidature, ouvrir le champ aux disciples de feu Cheikh Nahnah et, enfin, avoir une présence politique efficace à travers la réactivation de l'opposition parlementaire."
Commentant, par ailleurs, la situation économique du pays, Menasra concède que l'Algérie "vit une situation financière délicate, induite par l'effondrement des cours du pétrole, une conjoncture économique difficile en raison de l'augmentation continue de la facture des importations, une situation sociale préoccupante marquée par le désespoir et une situation politique hypothéquée par les présidentielles de 2019".
Comme il fallait s'y attendre, le bras de fer entre le Premier ministre et le patron du FCE est abordé et, pour sa réponse, Menasra s'est montré très prudent, expliquant que son parti "valorise la guerre contre la corruption", à condition qu'elle "soit juste, permanente, non sélective et non politisée."