Amara Benyounès, se trouvait ce matin à Cherchell pour unerencontre avec les militants du MPA, profitant pour honorer certains élus duparti, lors d’une cérémonie conviviale.
Pour le coup, Benyounès a profité aussi pour faire quelques mises au pointpolitiques par rapport aux questions qui agitent actuellement le microcosmepolitico-médiatique »
« On interdit l’importation des pommes, mais onautorise, celle des bananes », ironise-t-il en soulignant,en creux, le paradoxe dans la démarche du Gouvernement, à ce propos.
Cependant Benyounès se montre assez bienveillant par rapportgouvernement, considérant que les mesures prises « sont dictées par lecontexte économique particulier », mais avertit que "l’exceptionnel ne devrait pas être larégle."
Le chef du MPA exprime son inquiétude, notamment sur le risque devoir l’Algérie « isolée » de l’environnement économique mondial et surtout de probables problèmes avec l'OMC et l'UE, les deux partenaires commerciaux majeurs de l'Algérie.
Pour lui, la solution aux problèmes économiques dupays, c’est d’améliorer la production nationale, mais pas d’interdire les importations,de faire en sorte que les produits soient disponibles en quantité et en qualité,de laisser le libre jeu de la concurrence, loin de l’interventionnisme étatique. »
Adepte décomplexé du libéralisme, Benyounès se défend néanmoinsd’être favorable à la privatisation des entreprises publiques stratégiques, commeAir Algérie, Sonatrach, Sonelgaz » , jugeant que ce serait « unvéritable suicide. »
Sur le plan politique, l'ex -ministre du Commerce rappelle son appartenance àla majorité présidentielle, mais il ne s’est pas empêché de donner un coup de griffe (mais sans le citer) à Djamel OouldAbbès pour sa surenchère affective à l’égard du président Bouteflika et ses leçons récurrentessur le patriotisme.