Amar Saâdani a reçu lundi à l’hôtel Moncada d’Alger les représentants de la presse, pour une collation conviviale, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Il faut dire que la sortie du patron du FLN était très attendue, après une longue abstinence médiatique pendant laquelle, il s’est passé bien des choses sur la scène politique.
En particulier le fameux tweet du premier ministre français, qui avait provoqué un séisme politique en Algérie. « il a balancé cette photo par dépit, parce que il n’ a pas eu les contrats qu’il voulait », assène d’emblée Amar Saâdani pour qui « ce tweet ne changera rien à l’ordre des choses ».
Pour lui, « le président Bouteflika va bien, l’Algérie va bien ». Et de lancer une pique à ceux qui posent le problème de la succession : "le président est élu par les algériens et non par des étrangers, il ira jusqu’au terme de son mandat en 2019 et ceux qui veulent des présidentielles n’ont qu à enfiler leurs survêtement pour se préparer à 2019".
Saâdani, sans les citer s’en prend à ceux qui rêvent de « revenir au pouvoir » et accusent de "supplétifs de la France" "les acteurs de la classes politiques qui ont tenté d’instrumentaliser les photos diffusées dans les médias français".
Le deuxième volet du propos de Saâdani porte sur le presse. Il soulignera à ce propos ses acquis en Algérie en saluant les hommes et les femmes qui la font quotidiennement. Mais dans le même temps, le chef du FLN invite à une sorte de halte introspective pour mesurer les acquis et définir les perspectives "en fonction des objectifs stratégiques de l’Algérie".
A ce propos, il insistera sur la nécessité de mettre en place les autorités de régulation de la presse, telle que définies par la loi de l’information de 2012. Amar Saâdani s’en prendra aussi dans une violente charge contre une « certaine presse enragée » qui donne la parole aux ennemis l’unité nationale. Allusion aux journaux qui médiatisent le MAK. Pour Amar Saâdani ceux qui donnent la parole aux ennemis de l’unité nationale font un usage abusif de la liberté de la presse.