Ali Laskri, le premier secrétaire sortant du FFS a animé ce dimanche un point de presse pour revenir sur les travaux du cinquième congrès. Une des décisions majeures prise à l’issue de ce congrès : la création d’une présidence collégiale composée de cinq membre Ali Laskri, Mohand Amokrane Cherifi, Saïda Ichlamène, Rachid Halet et Aziz Baloul. Cette instance présidentielle va remplacer Hocine Ait Ahmed qui a tiré sa révérence.
Mais dans les prochains jours, un premier secrétaire sera élu par les membres du Conseil national qui choisira ses collaborateurs avec lesquels il sera chargé en quelque sorte de mettre en musique la politique élaborée par l’instance présidentielle. Cette répartition des pouvoirs au FFS n’est –elle pas de nature à créer des conflits de prérogatives ? Pas du tout, rétorque Ali Laskri qui oppose la vertu du « consensus » pour toute prise décision.
Mais les observateurs ne croient pas trop à l’opérabilité de cette formule qui « de toute façon n’est que transitoire », a expliqué Rachid Halet pour qui un congrès extraordinaire sera inévitable à moyen terme pour justement revenir à un schéma classique avec un président élu par le congrès. « C'est une phase transitoire, du fait qu'on ne peut pas remplacer le parcours politique du leader historique du parti » confirme Ali Laskri.
Mais dans l’intervalle la nouvelle direction doit justement travailler « avec tous les Algériens et toutes les Algériennes pour la reconstruction d'un consensus national et pour une alternative démocratique ». Le consensus national tel que prôné par le FFS « s’appuie » sur l’apport des forces vives du pays pour faire aboutir « le combat du 1er Novembre 1954 et les orientations de la Plate-forme de la Soummam ».
E c’est-là une des mission de la présidence collégiale qui aura selon Ali Laskri à "continuer le combat sur la voie tracée par le président d'honneur du parti, Hocine Aït Ahmed". Ali Laskri a eu également à s’exprimer sur les question d’actualités. Notamment l’élection présidentielle. « La présidentielle n’est pas à l’ordre du jour de notre parti, notre parti n’est pas dans la projection de la présidentielle » a-t-il insisté.
Au sujet de la maladie du président Bouteflika , Ali Laskri s’en tient à une ligne emprunte d’une certaine pudeur qui a valu d’ailleurs au FFS les félicitation du président de l’Assemblée « pour sa position responsable sur la santé du président ». Pour Ali Laskri, les Algériens ont le droit « de connaître toute la vérité sur l’état de santé du président ». Raison pour laquelle il réclame une « une information juste et détaillée sur le sujet pour empêcher les rumeurs et les manipulations »