Comme annoncé hier en exclusivité par Algérie1, Ali Benflis a tenu mardi une conférence de presse au cours de laquelle il a remis à la presse son livre blanc sur la fraude elctorale. « dans l’histoire politique de ce pays, ce Livre blanc est une première du genre. Il créera, je l’éspére du moins , un précédent en tant que moyen d’une saine pratique démocratique qui reste à consacrer dans notre pays. J’aurais tant voulu que son objet fût autre que celui de la fraude qui a réussi à disqualifier la politique en Algérie » affirme Benflis dans une longue déclaration liminaire.
Puis d’ajouter que « dans le monde qui nous entoure, notre pays est devenu l’un des derniers ilots où la fraude a encore libre cour impunément, sans scrupule et sans retenue. Même si nos sentiments patriotiques doivent en souffrir, nous devons reconnaitre que nous sommes devenus un objet de dérision et de commisération parmi les nations ».
Puis de conclure sa déclaration en affirmant que la fraude « est fondamentalement une atteinte inacceptable à l’intégrité de l’Etat, un crime contre la nation » . "Assez à la fraude qui sous couvert fallacieux de la préservation de la stabilité conduit le pays vers l’instabilité véritable ».
Dans ses réponses aux journalistes, l’ex candidat à la présidence de la République a pointé surtout « l’état de vacance du pouvoir » que connait le pays depuis la dernière élection présidentielle. Pour l’ex candidat qui est longuement revenu sur les raisons de sa participation à la présidentielle en rappelant qu’ « il n’était pas dupe », la vacance actuelle du pouvoir « qui met en péril l’avenir du pays » se prolonge, en fait depuis 2005, date de la première hospitalisation de Bouteflika pour un cancer hémorragique.
Mais , souligne t-il "les choses se sont accentuées avec l’election du 17 avril dernier. Vous vous rendez compte que le Conseil des ministres ne s’est réuni que deux fois depuis le 17 avril » s’est exclamé Benflis en ajoutant que la situation d’impasse que nous vivons actuellement à la tête des institutions de l’Etat « c’est la conséquence de la révision constitutionnelle de 88 qui a ouvert la porte à la succession dynastique ».
Benflis pointe aussi dans son propos le fait que, « des décisions politiques qui engagent le pays sont prises par des personnes non habilitées et qui n’ont aucune légitimité ».
Cette sortie de Benflis, qui passe ainsi à l’offensive survient au moment justement où les rumeurs et les spéculations sont revenues en force sur l’absence du président Bouteflika et les rumeurs alarmistes à propos de son état de santé.