La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a relevé une hausse de la criminalité de l'ordre de 2% en espace de deux ans depuis 2012.
Cette hausse est due essentiellement une criminalité "latente", a expliqué, lundi, le le chef du service de la recherche et analyse criminelles à la DGSN, le commissaire principal Châabane Soualhi qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
"Le taux de criminalité a augmenté au cours de ces deux dernières années de 2 %. Ce taux est expliqué par les actions préventives des services de police qui constatent une criminalité latente, ni affichée ou dénoncée", a expliqué le commissaire Soualhi tout en précisant que cette criminalité latente consiste, particulièrement, en le port d'armes prohibées ou la consommation de drogues, "est détectée par les services de police sans plaintes ou alertes". Elle représente plus de 15% du volume global de la criminalité enregistré durant les dix premiers mois de l'année 2014.
Le même responsable a rappelé que la moyenne annuelle d'infractions enregistrée varie entre 170.000 et 180.000 infractions tout en relevant que les infractions liées aux coups et blessures volontaires par armes blanches représentent plus de 45% du volume global de la criminalité, suivies des atteintes aux biens (40%) et de la consommation des drogues et psychotropes (6%).
A propos des principales causes de cette criminalité, le même responsable a cité, entre autres, l'absence de l'autorité parentale, l'échec scolaire et l'oisiveté.
Interrogé sur la violence dans certaines cités urbaines, l'invité de la Radio a tenu à souligner qu'il s'agissait de rixes motivées "par des raisons banales, qui n'ont rien à voir avec le phénomène des batailles de gangs".
Il a, à ce propos, mis en exergue l'importance de construire des infrastructures de loisirs et de détentes aux alentours des cités et des quartiers "pour éviter ce genre de situations".