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Alger replonge ce dimanche dans le cauchemar des embouteillages

06-09-2015 13:46  Abbès Zineb

Premier jour de rentrée scolaire et universitaire et premier jour aussi de retour en enfer des embouteillages. Ce dimanche, l’accès sur Alger, entrée Est ou Ouest, est une épreuve tant physique, à cause de la chaleur, que psychologique, car même les plus patients des routiers ont fini par sortir de leur gonds.

C’est opération escargot de Réghaia à Ben Aknoun, pareil dans l’autre sens, de Sidi Fredj sur Alger. « j’ai démarré de chez moi à 9h 30 de Rouiba et je suis arrivé à mon travail à 13h 30, soit quatre heures pour faire 37 kilomètres » peste un médecin de l’hôpital de Ben Aknoun. « De Bir Mourad Rais au Val-d’Hydra, j’ai mis plus de 45 minutes, pour moins de dix kilomètre linéaires » enchaine ce professeur d’université Algérie1.

« Ce qui s’est produit ce matin sur la route d’Alger constitue un défi aux lois de la physique qui régissent le rapport temps/Espace » enrage pour sa part ce citoyen venu de la lointaine Tizi-Ouzou pour son rendez-vous à TLS (pour déposer sa demande de visa ».

C’est raté pour lui, il faut un autre rendez-vous, car aux services de délivrance des visas on ne veut rien entendre des retards. Même la vieille route moutonnière, que certains intelligents ont cru de prendre, c’est pareil : pare-choc contre pare-choc avec les inévitables coups, faute de bons freins et les prises de bec qui s’ensuivent. On se serait cru aujourd’hui en plein mois de Ramadhan, où pour un oui ou un non c'est la bagarre, les coups de poings qui pleuvent, la langue qui balance des insanités...

Probablement, ils sont des milliers, comme ce citoyen de Tizi-Ouzou, à avoir raté, qui son travail, qui son cours. « Espérons que c’est uniquement pour aujourd’hui cette circulation dantesque », prie Souhila qui accompagne ses deux enfants à l’école en venant de Bainem à Dely Brahim.

A en croire M. Lazouni, spécialiste des problèmes de la circulation » ce sera tous les jours comme ça, sauf le week-end, car il y a actuellement une disproportion abyssale entre le parc roulant à Alger et le kilométrage des routes ». Selon lui, pas moins de 40% du parc roulant se trouve à Alger. D’où cette situation cauchemardesque qui dure déjà depuis quelques années.

Quelle solution ? Aucune pour le moment, car tous les plans de circulation annoncées par les différents ministres du transport ont échoué. Et donc ? Le recours à la circulation alternée, un système adopté dans des grandes villes , comme Mexico, par exemple.



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