C’est une nouvelle qui peut faire plaisir mais également donnerdes sueurs froides : La population d’Algérie culminera à 72,4 millionsd’habitants à l’horizon 2050. C’est la conclusion à laquelle est arrivée uneétude de la direction de la population au ministère de la Santé et de laRéforme hospitalière qui s’appuie sur une montée en flèche du taux de natalité.
En effet, celle-ci s’est accrue d’un taux de 19,36% pour 1000habitants en 2000 à 25,40% en 2017; faisant de l’Algérie l’un des pays où letaux de natalité est le plus fort au monde. Cette étude qui a été présentée àl’occasion de la célébration de la journée mondiale de la population, souligneque l’Algérie est entrée dans une tendance haussière de son taux de natalité après avoir enregistré une chute deprés de la moitié entre les années 1985 et 2000. Chiffres à l’appui, l’enquête,fait ressortir que le taux de natalité a dévissé de 885.000 à 589.000.
Mais à partir des années 2000, la tendance s’est inversée et lesnaissances sont reparties à la hausse dépassant la barre psychologique d’unmillier de naissance en 2014 avant de grimper à 1.067.000 en 2016 puis unedécroissance sensible en 2017 avec tout de même 1.060.000 naissance. L’étudeprécise ainsi que la moyenne des naissances a augmenté de 2,40 enfants en 2000à 3,1 enfants pour chaque femme en 2017.
Cette reprise ferme des naissances favorisée par l’améliorationde la santé publique va se poursuivre dans les années à venir selon l’étudepour atteindre 3,5 enfants pour chaque femme vers 2050. Du coup, le nombred’habitants en Algérie pourrait grimper à hauteur de 72,4 millions et avec luile nombre de personnes âgées quinécessitent une prise en charge spéciale.
Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle surtout si lecontexte actuel, marqué par l’effondrement des recettes du pays des hydrocarbures,seules ressources en devise du pays venait à se maintenir. Les pouvoirs publicssont donc mis en demeure de remettre en pratique le fameux planning familialpour réduire les contrecoups de cette explosion démographique annoncée,socialement très coûteuse pour les familles mais surtout pour l’Etat.