La lettre du groupe des 19 constitue une opportunité pour Ahmed Ouyahia d’exprimer sa loyauté au président Bouteflika. Dans un communiqué signé par lui-même, et qui est une critique de la démarche, il fait cinq observations.

Primo, il note que la lettre « met en doute la capacité du président Abdelaziz Bouteflika à diriger le pays. Elle l’accuse aussi de porter atteinte aux institutions de l’Etat et aux intérêts de l’Algérie ».

Secondo, il note que « la lettre est signée par des personnes connues et que très peu de choses réunit. Il note aussi que la lettre dévoile l’identité de l’auteur de cette initiative, une chef de parti politique déchainée depuis quelques mois contre l’Etat et son premier dirigeant ». Tout le monde aura compris qu’il s’agit de Louisa Hanoune, un des signataires de la lettre.

Tertio, Ouyahia affirme que « le président Bouteflika a derrière lui plusieurs années d’engagements patriotiques depuis la lutte de libération nationale. Le peuple algérien lui a accordé sa confiance en 1999 sur la base de telles référence patriotiques ».

Quatro, le chef du RND rappelle qu’au cours des seize dernières années à la tête de l’Etat, le président Bouteflika a redressé les institutions, reconstruit le pays, revalorisé les intérêts économiques nationaux et conforté le crédit international de l’Algérie.

Quinto, Ouyahia estime que « le président Bouteflika est comptable devant le peuple algérien souverain qui l’a investi et devant le peuple algérien uniquement ». Le chef du RND conclut son communiqué en rappelant que le parti « accompagne depuis 1999 le combat du frère Abdelaziz Bouteflika et service de l’Algérie, lui redit aujourd’hui encore sa confiance et son soutien ».