Ahmed Ouyahia, le patron du RND  est monté ce samedi au créneau pour prendre la défense de la ministre de l’éducation, cible récurrente d’attaques de la part des islamistes. « Il s’agit d’une simple erreur d’impression, comme la reconnu le premier responsable de l’ENAG » tempère le patron du RND sur une vidéo mise en ligne par EnnaharTV.

Pour Ahmed  Ouyahia, « il n’y a pas de quoi faire (de cette erreur) un  grand tapage et encore moins une affaire ».  Prenant ouvertement la défense de la ministre de l’éducation, Ouyahia  assène : "personne ne peut accuser Benghabrit et les cadres du ministère de l’éducation de déviation par rapport à la ligne officielle de l’Algérie par rapport à la question palestinienne".

Une réponse subliminale aux partis islamistes et à Abderazak Makri en particulier qui est monté sur ses grands chevaux vendredi pour imputer la faute à la ministre.

S’il faut se féliciter de la prise de position d’Ahmed Ouyahia, alors qu'on reste néanmoins abasourdis devant le silence des membres du gouvernement, au moment où une de leur collègue est l’objet d’un lynchage de la part des islamo-conservateurs.

Où est la solidarité gouvernementale ?  A relever néanmoins le tweet de soutien de Hamid Grine, le ministre de la communication. Quant aux démocrates, pourtant sensibles sur la question de l’école, force est de constater qu’il brillent par leur silence, alors que le combat que mène Benghabrit est le leur. Sans doute sont-ils prisonniers de leur manichéisme politique. Car, pensent-ils à tord, soutenir Benghabrit, c’est « soutenir le pouvoir .» Erreur messieurs de l’opposition, l’école est une question transversale qui doit transcender les clivages politiques.