Le procureur de la République de Paris, François Molins,tiendra une conférence de presse samedi à 16H00 (15 h à Alger) au palais dejustice, quatre jours après l'attaque au marteau d'un policier devantNotre-Dame de Paris, a annoncé le parquet, cité par plusieurs médias Français.

Blessé par le tir de riposte d'un policier, Farid Ikken, aété transféré dans une salle de l'Hôtel-Dieu (AP-HP) dédiée à l'hospitalisationdes gardés à vue, où il était toujours entendu samedi en fin de matin etdevrait être prochainement mis en examen, ajoute les mêmes sources.

Mardi après-midi, sur le parvis de la cathédrale, en pleincoeur du Paris touristique, Farid Ikken, universitaire Algérien de 40 ans,inconnu des services de renseignement, a attaqué par derrière avec un marteauune patrouille de trois policiers, blessant légèrement l’un d’entre eux.

Farid Ikken n’avait pas «donné de signes de saradicalisation» et toutes les indications confirment la thèse «d’un acteisolé», avait relevé alors le porte-parole du gouvernement, ChristopheCastaner, au lendemain de cette nouvelle attaque jihadiste.

Les policiers, qui s’interrogent sur son processus deradicalisation, tentent toujours de faire parler un ordinateur qu’il avait aveclui lors de l’attaque, un appareil photo, un téléphone portable, une clé USB etune carte mémoire, selon le journal Libération.

«Les investigations n’ont à ce stade pas montré unquelconque contact entre Farid Ikken et des membres de la mouvance radicale», arelevé la source proche du dossier, confirmant qu’il n’avait par ailleurs«aucun antécédent psychiatrique», ajoute le même média français. 

Loin des profils courants des jihadistes français, souventlestés d’un lourd casier judiciaire, M.Ikken poursuivait une thèse en sciencesde l’information et de la communication à l’Université de Lorraine à Metz,après un parcours universitaire en Suède, rappelle ce journal de gauche en citantl’AFP.