Perdant de plus en plus pied sur le dossier du Saharaoccidental, la diplomatie marocaine ne se reconnait plus la moindre éthiquediplomatique, ni la moindre observance des règles en usage, optant pour la miseen scène de scénarios de théâtre.
De fait, la prétendue agression d’un de ses diplomates,jeudi, en marge du séminaire régional organisé par le comité spécial de décolonisationà Saint-Vincent-et-les Grenadines(Caraïbes) peut être, à ce point, révélatricedu désarroi du Makhzen face à une situation qui tourne de plus en plus à l’avantagede la RASD.
A rappeler que lors du conclave de Saint-Vincent-et-lesGrenadines, sanctionné par ailleurs par un rapport favorable à la cause sahraouie,les médias marocains avaient produit des informations selon lesquelles un diplomatealgérien de haut rang aurait commis une agression physique sur un membre de ladélégation marocaine.
Réagissant à ces accusations, le ministère des Affaires étrangères,et par la voix de son porte-parole, Abdelaziz Ben Ali Chérif a balayé lesinformations colportées à ce sujet, soulignant qu’elles étaient «inventées,infondées, fausses et mensongères ; sans aucun lien avec la réalité».
Dans son communiqué, Ben Ali Chérif ajoute : «Nousconsidérons que les accusations proférées contre notre diplomate ne sont riende plus qu'une piètre mise en scène d'une médiocre pièce de théâtre et unerépétition des méthodes et d'un scénario auxquels nous avons été habitués.»
Soulignant que la réalité des faits, était aux antipodes de laversion avancée, le porte-parole du MAE explique que c’est, au contraire, «unmembre de la délégation algérienne qui a fait l’objet , depuis le début destravaux du séminaire, d'un harcèlement permanent et a même été victime detentatives d'agressions de la part d'éléments de la délégation marocaine; cequi a amené les autorités du pays organisateur à désigner des agents pourassurer sa sécurité.» précise-t-il.
Et de conclure que «les accusations contre notrediplomate sont une nouvelle fuite en avant et une illustration du dépit suiteau travers et à l'échec subis par la diplomatie marocaine après le refus ducomité des vingt-quatre de céder à la pression visant à priver le peuplesahraoui de son droit à l'autodétermination.», prévenant, enfin , que «leshautes autorités onusiennes ont été informées des détails de ce regrettableincident».