Le juge d’instruction du tribunal Ghardaïa a ordonné, durant la nuit de mercredi à jeudi, l'inculpation de 28 personnes présumées impliquées dans les douloureux évènements qu’a connus depuis début juillet la région de Ghardaïa.
Selon des sources judiciaires, 25 parmi ces personnes qui ont été arrêtées à Ghardaïa, sont poursuivies pour "attroupement sur la voie publique", "tentative de destruction et d’incendie de biens publics et privés", ainsi que pour "agression sur les forces de sécurités en mission".
Trois personnes mineures, déférées également devant le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa pour les mêmes griefs, ont bénéficié d’une citation direct le jour du procès.
Parmi les vingt huit individus écroués, trois ont été arrêtés respectivement à Berriane (2) pour "attroupement, destruction, incendie et atteinte à l’ordre public", et un (1) à Guerrara pour "détention d’arme et tentative de meurtre" .
Les localités de Guerrara, Berriane et la vallée du M’zab dans la wilaya de Ghardaïa avaient, pour rappel, connu, début juillet, des affrontements entre groupes de personnes, émaillés d’actes de vandalisme sur le mobilier urbain, de saccage et d’incendie d’habitations, de locaux commerciaux, de palmeraies et autres véhicules.
Vingt trois victimes (20 à Guerrara, 2 à Berriane et 1 à Ghardaïa) et des dizaines de blessées ont été enregistrées depuis la reprise des affrontements nocturnes.
Le calme est finalement revenu dans la région à la faveur de la concrétisation sur le terrain de décisions prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui avait chargé le commandant de la 4ème région militaire de superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales pour le rétablissement et la préservation de l’ordre public sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Ghardaïa. Aucun incident majeur n’a été enregistré depuis la concrétisation sur le terrain de ces décisions.
Le déploiement d’un imposant dispositif sécuritaire, les contrôles aux points jugés névralgiques dans le tissu urbain des différentes localités de Ghardaïa par les agents de police et par la gendarmerie nationale, appuyés par une présence légère de militaires à l’entrée des agglomérations, ont favorisé le retour rapide du calme dans la région.