Le procès opposant le jeune écrivain Kamel Daoud, au salafiste Abdelfattah Hamadache, est examiné en appel mardi au tribunal d’Oran. Les avocats du salafiste qui avait lancé un appel au meurtre contre le jeune écrivain, ont plaidé l’incompétence du tribunal d’Oran, au motif que l’appel au meurtre a été lancé à Alger lieu de résidence de salafiste et non à Oran.
Les deux avocats ont réclamé aussi la relaxe alors que Abdelfattah Hamadache, présent, a maintenu ses déclarations, expliquant au tribunal qu’il a « agi en citoyen algérien musulman, jaloux et fièr de sa religion attaquée par un apostat ».
Pour sa part, l’avocat de Kamel Daoud a demandé le rejet de la requête de la partie adverse, exigeant la maintien de la sentence prononcée le 8 mars dernier, à savoir six mois de prison, dont trois ferme et une amende de 50.000 dinars. Le verdict est mis en délibéré pour le 8 juin prochain.