Le communiqué qui a sanctionné la réunion du bureau politique deTalaie ElHourriyet, pour le mois de juillet, n' y va pas du dos de la cuillère pourdécrire la situation du pays au triple plan politique, économique et social.

Célébrationdu 56ème anniversaire de l’indépendance oblige, le parti de Benflis y trouveune fenêtre d’opportunité pour regretter « laconfiscation et l’instrumentalisation de cet événement historique à la gloiredu régime politique en place. Il a relevé, également, que les réponses auxaspirations, aux attentes et aux préoccupations de la Jeunesse, à laquelle estégalement dédiéela Journée du 5 juillet, n’ont pas reçu l’attention et lapriorité voulues »

 Apropos de la situation politique, Talaie El Houriat fait part de « sa profondeinquiétude » s’agissant de ce qui est qualifié dans le texte de  « Développements dangereux » à mesure que l’échéanceprésidentielle approche.

« Au moment où notre pays vit une impassepolitique qui perdure, nourrit par l’autisme et l’arrogance  des tenants du régime en place, et connaitune situation économique et sociale délicate que tente de masquer le recours àla planche à billets, le pouvoir politique en place n’envisage aucune autreoption que celle de se succéder à lui-même,et affiche les signes d’une volonté dereproduire les conditions de la préservation du statu quo et du maintien d’unsystème qui a asséché les potentialités de notre pays et bouché les horizons del’épanouissement de la Nation », cingle le communiqué.  

A quelques mois de cette échéance, l’Algérie seretrouve à nouveau à la croisée des chemins, estime encore le part de Benflis   quitrace deux perspectives politiques :  

« L’opportunité historique de l’ouvertured’un dialogue politique inclusif pour une solution consensuelle salutaire à lacrise qui affecte notre pays » où « une reconduction irresponsable dusystème politique en place par la fraude et la confiscation de la volontépopulaire qui plongera inéluctablement notre pays dans l’inconnu »

 Et dans ce cas, prévient Talaie El Houriat, « l’entièreresponsabilité des dérapages prévisibles incombera à ceux qui auront fait lechoix étroit de la sauvegarde des intérêts claniques et personnels, audétriment des intérêts de la Nation, que ce choix soit volontaire ou qu’il soitsuggéré par des forces extraconstitutionnelles ou inspiré par des puissancesétrangères »

 Tout en  s’indignant de voire desresponsables d’institutions officielles , sortir de leur réserves, pour sepositionner en faveur de tel ou tel autre candidat, un comportementsignificatif  de « la mainmiseabsolue du pouvoir exécutif,  sur toutesles institutions de l’Etat  et lanégation du principe de la séparation des pouvoirs » , le parti  de Benflis s’insurge aussi contre le verrouillagedes média et   « l’étau qui se resserre sur ceux quiusent légalement de leur droit constitutionnel de s’exprimer librement àtravers tous les moyens  d’expression ycompris les réseaux sociaux »

 Concernantl’affaire de la cocaïne le Bureau politique du part fait part de  exprime son indignation face  à ce qu’il entend comme  un « degré avancé  de déliquescencedes institutions gangrenées par la corruption à tous les niveaux et del’impunité dont jouissent les véritables bénéficiaires de ce fléau dont lesréseaux s’étendent à des institutions et des administrations sensées veiller àl’application de la Loi »

 Pour luicette affaire « est venue confirmer l’ampleur que prend la grandecriminalité et le rôle grandissant de l’argent, notamment de l’argent douteux,dans la périphérie du pouvoir politique » C’estune « affaire de sécurité nationale », renchérit le parti de Benflis quiy voir une « menace sur la stabilité du pays », une atteinte à sonimage de marque et réclame par conséquent que  « toute la lumière doit être faite » 

S’agissantde la situation économique, le BP de Talaie El Houriat pointe l’incapacité dugouvernement à maitriser « le flux desimportations », et sa persistence à croire que « le  rRecours à la planche à billets résoudra les problèmes de fondde l’économie du pays pour les prochaines années »

Et à propos de la planche à billet, le parti de l’ex candidatà la présidence pose à nouveau la question la question du contrôle et del’utilisation des fonds, « qui ne peut être crédible, que s’il est confiéà une instance réellement indépendante »

Enfin, sur le plan social, le communiqué du parti de Benflisse fait l’écho des inquiétudes des retraités, face au risque d’asséchement dela CNR. Et considère qu’il y va de « la responsabilité pleine et entière del’Etat de garantir le versement des pensions à toutes et à tous ceux qui ontrégulièrement, leur vie durant, cotisé et qui n’ont aucune responsabilité dansles difficultés rencontrées par la Caisse, difficultés générées par desdécisions politiques inconsidérées »