Amara Benyounès et son parti le MPA,n’ont toujours pas jugé opportun de se déterminer par rapport au cinquièmemandat en faveur du président sortant Abdelaziz Bouteflika.
La réunion du bureau national duMPA ce week-end n’a pas fait évoluer les choses même après la convocation ducorps électoral par le chef de l’Etat qui est aux yeux d’Amara Benyounès uneopération «normale».
«Le MPA réitère sa décision deprincipe, à savoir que c’est son conseil national qui déterminera au momentopportun et de manière définitive la position du parti vis-à-vis de cetteélection», a rappelé une nouvelle fois le bureau national du MPA dans uncommuniqué rendu public ce dimanche.
Contrairement à ses alliés, leFLN, le RND et le TAJ qui se sont empressés de déclarer leur flamme à Bouteflikaen l’appelant à briguer un 5ème mandat, le MPA de Benyounès se gardebien de franchir le pas.
«Personne ne peut empêcher uncandidat de se présenter, en dehors du conseil constitutionnel, seul habilité àse prononcer sur la validité des candidatures. De même que personne ne doitégalement obliger un citoyen à se porter candidat», souligne le communiqué pourjustifier sa position de ni pour ni contre.
Le bureau national du MPA s’estcontenté de souhaiter que «la prochaine élection se déroule dans un climatdémocratique et apaisé afin de permettre au peuple algérien d’exprimer sonchoix en toute liberté et souveraineté.»
Pourquoi donc le parti de Benyounèsqui prétend être un soutien de la «première heure» du président Bouteflika traîne-t-illes pieds à lui renouveler son allégeance ? Certes la décision de briguerou pas un 5ème mandat appartient à Bouteflika lui-même.
Mais Benyounès et son partiauraient-ils quelque chose à perdre à exhorter publiquement comme ils ont l’habitudede le faire et comme l’ont déjà fait tous les autres partis proches du pouvoir ?
Certains observateurs expliquentcette posture par le fait que Benyounès n’est pas vraiment sûr du sérieux de l’optiondu 5ème mandat.
Du coup, il ne veut point compromettreson avenir politique si d’aventure le pouvoir venait a adouber un autre candidat à laplace de Bouteflika. C’est en tout cas ce que suggère cette longue nuit dudoute d’Amar Benyounès qui risque de durer jusqu’au mois de mars prochain.