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Quand le Conseil de l’ordre des medecins algériens se trompe de diagnostic

27-01-2018 10:46  N. S

Un décret exécutifdu Gouvernement français datant du mois de novembre entrouvre la porte aux médecins algériens pour travailler en France, probablement dans les déserts médicaux, àla condition de présenter un dossier solide, pour avoir droit à uneautorisation d’exercice temporelle.

Ce décret, tout en créantun appel d’air,  risque de provoquer unsiphonage des médecins algériens, surtout que les conditions d’exercice de leursmétiers vont de mal en pis, comme en témoigne cette grève des résidents quidure voilà plus de deux mois.  

Face à ce risque desaignée qui aurait dû le faire réagir, le Ministère de la Santé, sans doutepris par la gestion de la grève des résidents, reste aphone.

Et c’est le Conseilde l’Ordre des médecins qui décide d’agir en annonçant la suspension provisoirede l’attestation d’exercice et de bonne conduite, document exigé pour lescandidats à l’émigration.    

“Il est porté à la connaissance de nos confrères, que les dépôts dedemandes pour l’attestation d’exercice et l’attestation de bonne conduite sontsuspendus jusqu’à nouvel ordre”, lit-on dans le communiqué posté sur les pages Facebook de nombreux médecins.

Cette réaction de l’ordre des médecins, dont on peut, par ailleurscomprendre le souci, est révélatrice de cette attitude des autoritésalgériennes, à apporter des réponses intelligentes, pertinentes aux problèmes quepose la société algérienne.

Pour seule réaction, les différentes administrations ne savent faire qu’uneseule chose : la méthode répressive, coercitive, à travers une productionindustrielle des instructions pour interdire, suspendre, surseoir, bloquer.

Ce décret du Gouvernement français, qui ne concerne pas que les médecinsalgériens, du reste, devrait être une occasion pour tous les acteurs de la Santé(médecins, syndicats, Conseil de l’ordre, administration) de se mettre au tourd’une table pour poser le schéma diagnostic de la politique de santé enAlgérie.

Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’Ordre des médecinsalgériens, ne pourra, avec cette mesurette empêcher nos médecins d’émigrer pour travaillerdans de bonnes conditions et il sera même probablement amené, à l’insu de sonplein gré, à délivrer sous le manteau cette fameuse   attestationsous la pression.  A l’image de ce qui sepasse  actuellement au niveau des ports  où ,malgré l’interdiction des importations, ils s’en trouve toujoursqui arrivent à passer entre deux gouttes. 

On ne ne guerit pas la fièvre en cassant le thermomètre, Monsieur Berkani !



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