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Mokrane Ait Larbi révèle les accusations qui pèsent sur Louisa Hanoune

14-05-2019 14:11  N. S

Maitre Mokrane Ait Larbi confirmantsa constitution, dans l’affaire de Louisa Hanoune, avec d’autres confrères,apporte un certain nombre d’éléments d’appréciation, expliquant qu’après la procédurede constitution et l’autorisation de consulter le dossier, il a pu entrer en contactavec sa mandante.

« J’ai constaté qu’elle avaitun excellent moral », révéle l’avocat qui déclare avoir été sollicité parplusieurs médias pour avoir des informations sur l’arrestation de Mme Louisa Hanoune.

Il dit comprendre cet intérêt des professionnels de la presse car « l’affaireconcerne une militante connue pour son combat mené avant et après l’instaurationdu pluralisme et qui plus est présidente d’un parti politique agréé. Et de surcroîtson affaire est mise en corrélation avec celle de Said Bouteflika, le généralToufik et le général Tartag ».

Le fait que Louisa Hanoune soit traduitedevant une juridiction militaire, en sa qualité de personne civile, justifieaussi l’intérêt de l’opinion pour cette affaire, ajoute l’avocat, qui précisebien qu’il est constitué uniquement dans le dossier de la secrétaire général duPT ».

« Tout avocat se trouvepartagé devant le devoir de respecter le secret d’instruction et l’exigence desdroits de la défense. Comment trouver un juste équilibte entre ces deux nécessitéset le souci d’avoir une relation équitable avec les médias pour éviter tant quefaire se peut, les déclarations au téléphone et le risque des interprétations erronées » notel’avocat.

Qui, après avoir expliquécertains détails de procédure, revient sur la convocation de Mme Hanoune,indiquant à ce propos qu’elle s’est « rendue de son plein gré au tribunalde Blida, en réponse à une convocation. Entendue en qualité de témoin,elle s’est vue par la suite signifier par le juge d’instruction deux accusationset un mandat de dépôt.

S’agissant de ces accusations, ellessont de deux ordres, à savoir « conspiration dans le but de porter atteinteà l’autorité d’un chef militaire », selon l’article 284 du code de justice militaire   et passible de 5 à 10 ans de prison, et « complot en vue de changerle système » , selon l’article  77du code pénal, passible de la peine de mort. 

« Ces précisions faites, touteautre prétendue accusation serait une atteinte à la présomption d’innocence etaux droits de la défense garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme »,conclut Mokrane Ait larbi, se gardant de préjuger de « ce qui va sepasser ».   



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