Le centre funéraire de Montoie de Lausanne (Suisse), était plein (plus de 500 personnes), mardi matin, lors de la cérémonie de recueillement organisée à la mémoire de Hocine Aït-Ahmed.
Famille, amis, personnalités algériennes notamment Mouloud Hamrouche, Taleb Brahimi ainsi que des personnalités politiques suisses tels que Luc Recordon ou Ueli Leuenberger. La mère et la sœur du chanteur Matoub Lounes ont également fait le déplacement de Paris jusqu'à Lausanne pour cet ultime hommage.
Ils étaient quelque 500 personnes à rendre un vibrant hommage au leader historique de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, décédé le 23 décembre dernier par la maladie à l’âge de 89 ans. Des militants du Front des forces socialistes (FFS) étaient également présents.
Les témoignages exprimés lors de cette cérémonie, entrecoupée notamment par des chants kabyles dont le célèbre chanteur Idir, ont salué une personnalité hors-norme et la ténacité de son combat en faveur de la démocratie, du pluralisme et des droits de l’homme.
La philosophe suisse Marie-Claire Caloz Tschopp a déclaré lors de sa prise de parole que "nous perdons un grand résistant, qui a souvent eu raison avant d’autres et qui nous a appris que les droits sont trop précieux pour être instrumentalisés".
Pour la fille de Hocine Ait Ahmed, Bouchra, "son engagement a pesé sur toute son existence et sur celle de sa famille" et que "c'était un amoureux des gens, un homme de cœur. Il avait foi en la justice, c’était son maître mot"
Le doyen de la Faculté de droit d’Alger, Madjid Benchikh, a rappelé à quel point les institutions politiques helvétiques et la collégialité inspiraient Hocine Aït-Ahmed.
De Lausanne, ce dernier continuera d’œuvrer pour la démocratisation de sa patrie. «On a toujours eu l’impression que l’Algérie habitait ton cœur, t’obsédait», a conclut le chanteur Idir.