La capitale est sous haute surveillancepolicière à la veille du 21ème vendredi de la protestationpopulaire. Quasiment tous les accès vers Alger sont filtrés avant d’êtresûrement fermés dès ce soir.
Des renforts des forces combinées des CNSet de la gendarmerie nationales sont visibles partout. Les fourgons jalonnentplusieurs endroits à l’intérieur et à l’extérieur de la ville.
Un impressionnant déploiement qui en ditlong sur les intentions des autorités à presser lourdement les manifestants etréduire autant que faire se peut leur présence demain histoire de tuer le Hirak.
Ce redoutable dispositif de sécurité mis en place à Alger constitue une mise en pratique du discours musclé du chefd’état-major de l’armée, Ahmed Gaid Salah, à l’occasion du 5 juillet danslequel il avait mis en garde voire menacé les manifestants.
Mercredi, le patron de l’ANP est alléjusqu’à traiter les manifestants qui scandent «Etat civil et non militaire» de«traitres» qui seraient manipulés de l’extérieur.
Particulièrement ciblé par les clameursdes foules, Gaid Salah a répondu avec véhémence et menacé ceux qui ne partagentpas son approche de règlement de la crise qu’il na pas hésité a qualifier de «traitres», tout en brandissant contre euxle glaive de la Justice.
«(…) Des idées empoisonnées qui leur ontété dictées par des cercles hostiles à l'Algérie et à ses institutionsconstitutionnelles. Des cercles qui vouent une haine inavouée envers l'ArméeNationale Populaire», affirmé Gaid Salah en parlant de sesmilliers de contempteurs qui le ciblait depuis des semaines.
Des sources informées ont confié àAlgerie1 que les autorités vont tenter d’étouffer le Hirak demain à Algerquitte à user de grands moyens.
En plus du renforcement des barragesroutiers dans les axes menant vers la capitale, on s’attend aussi à des«fouilles au corps et des confiscations de téléphone portables desmanifestants» ainsi que l’interdiction d’accès aux places symboliques d’Algercomme la place Audin, les rues Didoucheet Hassiba ainsi que l’esplanade de la grande poste.
De même les pakings de Bézier (Tafourah)et celui situé à côté du port, sur la route moutonnière, seront fermés pour lesautomobilistes-manifestants qui réussiraient à dépasser les barrages routiersen provenance des autres wilayas.
C’est dire que les manifestations dedemain seront un test grandeur nature sur la poursuite du Hirak notamment dansla capitale qui est l’épicentre de la protestation populaire depuis le 22février.